Les vacances de Pâques se terminent, hélas! On espère que vous avez eu le temps de lire au soleil qui s'est enfin décidé à se montrer!
Et voici quelques suggestions pour renouveler votre stock de lecture...
Jonas, le requin mécanique, par Bertrand Santini, illustré par Paul Magger, ed. Grasset jeunesse, 2014, 107p.
Jonas est un requin robot, ancienne
vedette de films aussi célèbres que “les dents de la mort”, “le retour des
dents de la mort”, “la revanche des dents de la mort” et “le retour de la
revanche des dents de la mort”! La gloire oubliée, il finit sa carrière au parc
d’attractions Monsterland mais sa ferraille grinçante, hélas, ne fait plus peur
à personne. Le directeur sans pitié décide donc de se débarasser de lui, mais
c’est sans compter l’amitié de ses amis, dragons, zombies et autres fantômes!
Le géant Krokzilla se dévoue pour aider Jonas à réaliser son rêve : retourner à
l’océan, et devenir, comme Pinocchio, un vrai requin…
Un roman vraiment très très drôle, avec
des personnages tous plus extraordinaires les uns que les autres! Les
illustrations en noir et blanc sont superbes elles aussi, et donnent envie de
voir ce livre adapté en film d’animation!
L’homme-qui-dessine, par Benoît Séverac,
ed. Syros, 2014, 211p.
Mounj est l’homme-qui-dessine, pour son
peuple, les Hommes-droits (qu’on connaît aujourd’hui sous le nom de
Néanderthal). Sa mission : parcourir le
monde et revenir le raconter à sa tribu.
Il doit aussi trouver d’autres clans d’Hommes-droits car le sien se
meurt d’un mal inconnu.
Au cours de son voyage, il est fait
prisonnier par des Hommes-qui-savent (qu’aujourd’hui on appelle Homos
sapiens-sapiens, très proches de nous).
Un tueur s’en est pris aux chasseurs
avec une arme si redoutable qu’elle ne peut être que magique, et Mounj est
accusé du crime…
Voici une vraie enquête policière en
pleine Préhistoire, avec victimes, coupable et rebondissements nombreux! Une manière aussi d’en savoir un peu plus sur
nos ancêtres…
La coloc, par Jean-Philippe Blondel, ed.
Actes Sud junior, 2015, 145p.
Romain, 16 ans, n’en a pas cru ses
oreilles quand ses parents ont dit oui : à la rentrée, il pourra occuper
l’appartement de sa grand-mère décédée avec deux copains, et ne plus faire
d’interminables trajets pour se rendre au lycée.
A priori pourtant, Romain, Remi le geek
et Maxime le beau gosse n’ont pas grand-chose en commun, et pas toujours la
même façon de voir les choses. Les fêtes, c’est très chouette, l’aspirateur et
la vaisselle par contre…
Mais peu à peu le regard des uns sur les
autres évolue, et l’improbable trio va vivre une année riche en émotions.
Une fois de plus, Jean-Philippe Blondel
écrit là une tranche de vie intense, riche comme la vie, justement, avec ses
fous-rires et ses coups de gueule.
Chacun s’y reconnaîtra, un peu, beaucoup, ou passionnément!
Les trois soeurs et le dictateur, par
Elise Fontenaille, ed. Rouergue (DoAdo), 2014, 80p.
Mina, la narratrice, qui vit aux
Etats-Unis, visite la République dominicaine, d’où est issue sa famille. Si le pays lui semble magnifique, et son
cousin Antonio beau comme un dieu, sa rencontre avec sa grand-tante Adela va
lui montrer des choses bien plus sombres, le passé tragique de sa grand-mère
Minerva, dont son père , prisonnier de sa souffrance, ne lui a jamais parlé…
L’auteur romance ici une histoire vraie,
celle des soeurs Mirabal, Minerva, Maria-Teresa et Patria, célébrées en
Amerique latine comme des héroïnes pour s’être opposées au dictateur Trujillo.
Elles furent assassinées sur son ordre le 25 novembre 1960, et c’est en leur
hommage que le 25 novembre est aujourd’hui “journée mondiale de lutte contre la
violence faite aux femmes”.
Un livre interpellant, qui fait partie
de la nouvelle sélection du prix Farniente catégorie basket jaune (13+) .
Pour plus de renseignements sur cette sélection
: www.prixfarniente.be.
Un hiver en enfer, par Jo Witek, ed.
Actes Sud junior, 2014, 333p.
La vie d’Edward, 16 ans, est très
difficile: dans son collège huppé, il subit des brimades incessantes et n’a
qu’un seul ami, HP, rejeté comme lui par les autres.
Il est le fils d’un architecte célèbre
avec qui il a une grande complicité. Avec sa mère, par contre, ancienne
pianiste virtuose et maniaco-dépressive, c’est le froid absolu. Aucun amour, aucune tendresse entre eux.
Son père meurt dans un accident de
voiture dont sa mère réchappe par miracle.
Edward n’arrive pas à surmonter sa
souffrance, d’autant que sa mère a radicalement changé d’attitude à son
égard. De distante et froide, elle est
devenue autoritaire, étouffante, semblant vouloir couper l’adolescent de tout
lien avec qui que ce soit d’autre qu’elle-même. Un huis clos malsain
s’installe, poussant Edward à se poser d’angoissantes questions…
Un suspense intense, une tension
toujours grandissante, des retournements de situation… un thriller
particulièrement efficace! Particulièrement violent, aussi… âmes sensibles
s’abstenir!
Ce livre fait également partie de la
sélection du prix Farniente, catégorie 15 ans et plus.