Dans la famille de Ciprian, on est montreur
d’ours de père en fils. Sauf que dans la
Roumanie d’aujourd’hui, il ne semble plus y avoir de place pour les gens comme
eux…
A Paris par contre, l’or se ramasse à la
pelle, leur dit-on.
Et les voilà aux
mains de passeurs pas très nets, débarqués dans un bidonville loin, très loin
de la tour Eiffel, et priés de travailler beaucoup pour rembourser leur dette!
Voleurs à la tire, mendiants, ferailleurs de métaux “empruntés” sur les
chantiers, ils sont à la fois chassés par la police et harcelés par ceux à qui
ils doivent de l’argent.
Jusqu’au jour où Ciprian, dans un jardin
public, tombe en arrêt devant des joueurs de “tchèquématte”. Il ne connaît rien au jeu d’échecs, mais
cette rencontre va changer sa vie…
Xavier-Laurent Petit raconte là, à travers ces
personnages emblématiques, l’envers du décor de la vie des Roms que l’on voit
dans les rues et les couloirs du métro, souvent victimes d’un trafic
insupportable. Il y a dans ce roman
beaucoup d’émotion, de l’humour aussi, les qualités d’écriture que l’on connaît
à l’auteur, et un beau message d’espoir.
(Ce roman fait partie de la sélection Prix Farniente 2018)
Le fils de l’Ursari, par Xavier-Laurent
Petit, ed. Ecole des loisirs, 2016, 270p.
Anouk en a assez de tout : au collège, elle
est la souffre-douleur de la classe, son père ne comprend rien à rien, et sa
mère ne sera une fois de plus pas là pour les fêtes de Noël. Scientifique sur une base polaire, elle
semble préférer sa colonie de manchots à sa famille!
Alors, l’adolescente décide de fuguer. Sauf que l’idée se heurte bien vite à la
réalité : il fait froid, et elle ne sait pas où passer la nuit… Qu’à cela ne
tienne, elle décide de fuguer… dans son grenier!
Une histoire de famille qu’on lit avec
beaucoup de plaisir!
Ma fugue chez moi, par Coline Pierré, ed.
Du Rouergue (coll. DoAdo), 2016, 116p.
2125,
le réchauffement climatique, la pollution, la surpopulation ont rendu le monde
presqu’impossible à vivre. Seuls
quelques privilégiés, réfugiés sous de gigantesques dômes préservés,
connaissent un soleil et un air pur « à l’ancienne ». Pour le commun des mortels, la seule
alternative aux conditions de vie mortifères, c’est le New Earth Project, le
voyage vers une nouvelle terre habitable, à 6 ans de route de la terre…
Un
thriller écologique efficace, avec des personnages emblématiques : Orion
le privilégié, fils du concepteur du New Earth Project, et Isis, issue des
bidonvilles.
New
earth project, par David Moitet, ed. Didier Jeunesse, 2017, 217p.
A la rentrée au collège, Cheyenne fait le buzz :
souris timide un peu boulotte l’année dernière, la voilà rayonnante sylphide
attirant tous les regards !
Il n’en faut pas plus à Mathilde, déjà
fragilisée par le deuil d’une grand-mère très aimée, pour se remettre en
question. A côté de Cheyenne à la grâce
de papillon, elle se sent comme une chenille molle et gluante.
Alors, pour être quelqu’un d’autre qu’elle-même, pour
l’espoir d’un regard de Jim, qu’elle adore en secret, l’adolescente entame le
régime qui permettra à la chenille de devenir papillon…
Comme dans ses précédents romans (Sweet Sixteen, Là où
naissent les nuages…), les personnages d’Annelise Heurtier sonnent vrai, dans
toute leur complexité, complexité des sentiments propres à chacun, mais aussi
des relations intra familiales.
Un beau roman, à découvrir.
Le complexe du papillon, par Anne lise Heurtier, ed.
Casterman, 2016, 194p.
Isabelle P.