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mardi 17 décembre 2013

Rencontre avec Yaël Hassan







  
 Un mercredi, 10 heures du matin.
Trois classes de Ière secondaire de l'Institut St Vincent de Paul entrent dans la salle du Conseil de la Maison communale d'Uccle, un brin impressionnés tout de même par les peintures et les grands lustres dorés.
Un élève, le nez en l'air, s'exclame : "on dirait la Maison blanche!" :-)

Ils sont là pour rencontrer Yaël Hassan, auteure bien connue de romans pour la jeunesse.  Ils ont lu "Un grand-père tombé du ciel", "l'Ami", "Momo petit prince des Bleuets"...

Deborah Danblon, de la librairie "La Licorne", présente l'invitée en quelques mots, puis place aux questions des élèves! Un courageux se lance, d'autres suivent, et Yaël Hassan répond, et se raconte...

Son premier roman, "Un grand-père tombé du ciel", elle l'a écrit en 1997, en trois jours, lors d'une immobilisation forcée, après un accident.  Il raconte la découverte par une petite fille, Leah, qu'elle a un grand-père bien vivant, dont on lui avait toujours caché l'existence.
 Yaël Hassan transpose là un souvenir d'enfance : de ses grands-parents juifs morts dans les camps de concentration, on lui avait toujours dit qu'ils avaient disparu.  Elle imaginait alors qu'ils réapparaîtraient un jour, par magie... Contrairement à l'héroïne de son histoire, Yaël Hassan n'a malheureusement pas eu cette chance.

Ce premier roman sera suivi de beaucoup d'autres, une cinquantaine aujourd'hui.
Beaucoup de ces histoires ont un rapport avec la deuxième guerre mondiale ("Quand Anna riait", "le professeur de musique"...).  Née 7 ans après la fin de cette guerre, Yaël Hassan veut rappeler dans ses livres la mémoire de sa famille et de ce qui lui est arrivé.

Tous ses romans ont un rapport avec la réalité, elle "invente des histoires vraies", comme le lui a joliment dit un jour un de ses lecteurs!  Et l'idée de départ peut lui venir d'un reportage vu à la télé, d'une anecdote qu'on lui a racontée... Momo des Bleuets, par exemple, elle l'a rencontré dans une classe à qui elle rendait visite!
Par contre, jamais elle n'écrira de la science-fiction, du fantastique ou des polars, affirme-t-elle!

A la question : "avez-vous beaucoup de travail pour écrire un livre?", elle répond que quand elle a une idée de roman, elle écrit 10 heures par jour, mais qu'elle ne considère pas cela comme un travail, écrire est pour elle une véritable passion!
Chaque écriture est une aventure, dont elle ne connaît pas la fin, ce sont les personnages qui lui dictent à l'oreille ce qu'ils ont envie de devenir.

Et lequel préférez-vous? lui demande-t-on.  Elle répond en souriant : quel que soit le livre, si je l'achève, c'est que je l'aime... Alors, impossible de choisir!

Isabelle P.

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