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lundi 17 décembre 2018

Quand la littérature met en garde...













Marche pour le climat, COP 24... l'avenir de notre planète est plus que jamais au coeur des préoccupations d'un grand nombre d'entre nous ...

A la demande d'une enseignante de 2ème secondaire, nous avons rassemblé quelques romans traitant des heurts et malheurs de notre terre, que nous malmenons sans nous soucier de ceux qui viendront après nous.

 C'est en effet le rôle de la littérature, qu'elle soit réaliste ou qu'elle prenne le moyen de la science-fiction ou du fantastique,  d'éveiller les consciences, et c'est le rôle des bibliothèques de diffuser ces oeuvres le plus largement possible.
Alors voilà... bonnes lectures, même si elles ne sont pas toutes très réjouissantes...







 


Bleu toxic, par Christophe Léon, ed. du Seuil (Karactères), 2010, 103p.

1956, baie de Minamata au Japon : une étrange malédiction s’abat sur une population de pêcheurs.  Les enfants du village tombent malades victimes d’un virus inconnu.  Des chats, des dauphins, des poissons décèdent dans d’étranges circonstances…
1984, Bhopal en Inde : une cuve d’une usine chimique explose, répandant un nuage toxique qui fait un grand nombre de victimes. Parmi tous ces morts, une naissance, un garçon que le médecin qui le recueille prénomme ironiquement Gaz…
Avec ces deux nouvelles, basées sur des faits tristement réels, Christophe Léon alimente le débat et interroge le lecteur sur le sort que nous réservons à notre planète et à ses habitants.

Chemins toxiques, par Louis Sachar, ed. Gallimard, 234p., 2016.
 
Non loin du collège dans lequel étudient les héros de l’histoire, un laboratoire classé secret defense a réussi à mettre au point un carburant révolutionnaire composé de micro-organismes.
Malheureusement, les micro-organismes échappent à leur concepteur, mutent et se multiplient de manière anarchique, provoquant une véritable catastrophe sanitaire .
L’histoire est racontée d’une part du point de vue des trois héros que les événements font grandir et évoluer, et d’autre part sous la forme de compte-rendus de réunions d’une commission parlementaire.  Celle-ci enquête sur les dangers que les recherches scientifiques anarchiques font courir à l’environnement, et sur la soumission des scientifiques aux diktats des décideurs économiques.
Un roman facile à lire, qui emprunte  la voie du thriller pour faire entendre sa critique écologique.

CIEL 1.0 : l’hiver des machines, par Johan Heliot, ed. Gulf Stream, 2014, 242p.

Années 2030 : l’homme, par facilité et recherche de profit, a donné au fil du temps de plus en plus de pouvoir à une Intelligence Artificielle qui gère les télécommunications mais aussi l’énergie et un grand nombre de tâches désormais effectuées par des machines et des robots. Sauf qu’un jour C.I.E.L., cette intelligence artificielle ultrasophistiquée se met à prendre des initiatives.  Son but : sauver la planète en empêchant les humains de continuer à dilapider ses ressources. Son leitmotiv : « Collaborez ou disparaissez.  Vous avez eu votre chance et vous l’avez gâchée, les machines répareront vos erreurs. L’avenir ne vous appartient plus. »….
L’histoire, qui sera développée dans les volumes suivants, un par saison, est racontée du point de vue de 5 personnages d’une même famille : Tomi, le grand-père, ancien reporter qui a longtemps tiré la sonnette d’alarme sans être entendu ; Peter, le fils, militaire ; Sarah, la mère, à la tête d’une organisation écologiste ; Jenny et Thomas, les enfants, étudiants.
Premier tome d’une tétralogie, un roman de science-fiction qui pose le problème de la dépendance grandissante du monde à la technologie, et de la dilapidation de nos ressources.


Comme un poison dans l’eau, par Carl Hiaasen, ed. Gallimard, 2006, 283p.

Dans la baie de Floride, le père de Noah vient de couler un casino flottant.  Motif : le propriétaire du bateau faisait, au mépris des lois, vidanger ses eux sales dans la baie et polluait ainsi les plages et les réserves naturelles. Perçu par tous comme une sorte de Don Quichotte de l’environnement, dangereux pour les autres et lui-même, le père de Noah se retrouve en prison, d’autant que, corruption et magouilles obligent, on ne trouve aucune trace du délit.  Noah et Abbey, en dignes enfants de leur père, ne vont pas rester les bras croisés…
Sur un sujet ô combien d’actualité, le respect de l’environnement, Carl Hiaasen offre ici un roman d’aventures et de réflexion tout à fait captivant.  Les personnages sont nuancés, humour et émotion sont au rendez-vous.


10 façons d’assassiner la planète : nouvelles réunies et présentées par Alain Grousset, ed. Flammarion (Tribal), 2007, 143 p.

Tout est dit dans le titre et la table des matières de ce recueil de nouvelles : inondations, pollution, surpopulation, disparition de la faune et de la flore, guerre atomique, manipulations génétiques… les dangers qui menacent notre terre sont bien là, et l’imagination de l’homme semble sans limite pour en accélérer l’échéance.
De Pierre Bordage à Philip K.Dick , de grands noms de la science-fiction remettent notre monde en question et tirent la sonnette d’alarme.  Et leur imagination est parfois aussi cruelle que ne le seront peut-être  les conséquences de notre mode de vie…

New earth project, par David Moitet, ed. Didier Jeunesse, 2017, 217p.

2125, le réchauffement climatique, la pollution, la surpopulation ont rendu le monde presqu’impossible à vivre.  Seuls quelques privilégiés, réfugiés sous de gigantesques dômes préservés, connaissent un soleil et un air pur « à l’ancienne ».  Pour le commun des mortels, la seule alternative aux conditions de vie mortifères, c’est le New Earth Project, le voyage vers une nouvelle terre habitable, à 6 ans de route de la terre…
Un thriller écologique efficace, avec des personnages emblématiques : Orion le privilégié, fils du concepteur du New Earth Project, et Isis, issue des bidonvilles.


Nouvelles vertes, collectif d’auteurs, ed. Thierry Magnier, 2005, 139p.
Nouvelles re-vertes, collectif d’auteurs, ed. Thierry Magnier, 2008, 173p.

Choisir l’avenir de la terre, c’est aujourd’hui que cela se joue, nous disent les 13 auteurs de ces deux recueils de nouvelles, qui utilisent souvent l’humour et l’ironie pour faire réagir leurs lectrices et lecteurs. Certains veulent croire aux initiatives positives pour changer le monde, et c’est une vraie bouffée d’oxygène dans une littérature volontiers catastrophiste !



Tobie Lolness : tome 1 : la vie suspendue, par Timothée de Fombelle, ill. par François Place, ed. Gallimard, 2006, 311p.
 
Tobie fuit pour sauver sa vie.  Il a 13 ans, mesure un millimètre et demie, et vit avec ses semblables dans l’Arbre, un monde où comme dans le nôtre, certains feraient n’importe quoi pour du pouvoir et de l’argent, au risque de scier la branche sur laquelle ils sont assis.
Une aventure pleine de rebondissements et de péripéties ! On dévore, et on se précipite sur la suite, intitulée « les yeux d’Elisha » !





 Isabelle P.



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