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samedi 24 janvier 2009

N'est-il vraiment pire sourd que celui qui ne veut pas entendre ?


Les aveugles nous émeuvent, et c'est normal. Mais pourquoi les sourds nous font-ils rire ? "La surdité est comique, alors que la cécité est tragique", constate Desmond Bates, le narrateur de La Vie en sourdine. En anglais, deaf (sourd) n'est pas très loin de dead (mort). Et pour peu qu'on entende mal...

Spécialisé dans la description caustique des milieux universitaires et littéraires anglais, David Lodge s'est également inspiré ici de sa propre expérience, tant en ce qui concerne la perte de son ouïe, que le décès de son père. Et une nouvelle fois la magie opère, et le lecteur sera, comme toujours avec cet auteur, subtilement entraîné de situations parfaitement dérisoires (so british) en instants plus graves et prenants. Avec en prime une étude socio-littéraire de la surdité et d'ébourifantes arguties linguistiques.

La vie en sourdine, par David Lodge, traduit de l'anglais par Maurice et Yvonne Couturier, Rivages, 2008, 413 p.

(référence bibliothèque 8-3 LO 1725 V)

Par Frédéric B. (Lecteur)

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