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mardi 25 août 2009

Benozigliogismes


Ah, quel bonheur de retrouver l’écriture à la fois si folle et adroite de Jean-Luc Benoziglio !
Et cette fois-ci, il nous offre un étrange petit roman historique (pourquoi pas ?). Cet écrivain est un des seuls à pouvoir écrire un roman sur la confection d’un bottin de téléphones en Ouganda sans que plus personne ne s’étonne. Mais, soyez rassuré, ce n’est pas pour cette fois-ci.

Dans « Louis Capet, suite et fin » Benoziglio nous parle des dernières années de Louis XVI qui, après avoir été éjecté du trône, se retrouve relégué dans une petite bourgade suisse : « Saint-Saphorien » ; tous les autres pays, sans exception, n’ayant voulu de lui. Et c’est un Louis XVI bourru et quelque peu perdu, que nous décrit à sa manière unique le grand Benoziglio. Louis XVI est un homme qui ne comprend plus rien à ce qui se passe autour de lui, qui ne comprend rien à ce que lui racontent les quelques visiteurs qui viennent encore chez « lui » ; mais a-t-il déjà vraiment compris quelque chose ou quelqu’un ?

Benoziglio est un écrivain qui s’est créé depuis longtemps son propre style, un style unique et reconnaissable à la lecture des premières lignes de ses romans. Chose plutôt rare. Et être capable d’allier une maîtrise parfaite du français à un humour si personnel est quelque chose de réellement précieux.

Pierre C.

P.S. : Désolé pour le néologisme du titre mais, malheureusement, tout le monde n’a pas le talent de l’auteur.

Louis Capet, suite et fin, par Jean-Luc Benoziglio, ed du Seuil, 2005, 181 p.

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