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mercredi 16 septembre 2009

Les aléas de la surdité


Desmond Bates, professeur de linguistique fraîchement retraité, compte bien profiter de sa nouvelle vie, mais malheureusement, le pauvre est atteint de surdité. Il est clair que David Lodge ne va pas se gêner pour rendre la vie de Desmond impossible. L’ancien professeur fait semblant de comprendre tout ce qu’on lui raconte même s’il n’entend plus grand chose et c’est ce qui va l’amener à prendre rendez-vous avec une jeune et séduisante américaine qu’il ne connaît ni d’Eve ni d’Adam. La jeune étudiante le tient dans ses filets et ne le lâchera plus jamais.

Le roman est bien sûr comique, le sujet s’y prête, mais le réel intérêt de l’histoire est la relation entre Desmond, homme vieillissant, et son père (homme d’une autre époque qui n’en fait qu’à sa tête). L’humour de « La vie en sourdine » est bien plus pittoresque lorsque le fils et le père se rencontrent que lorsque Desmond essaie de se tirer d’une nouvelle mauvaise affaire. Leur relation est à la fois remplie d’incompréhensions, de coups de gueule mais surtout d’une tendresse et d’un respect extrêmes. Comédie et tendresse se rejoignent constamment dans ce roman sans aucune prétention, « La vie en sourdine » est un agréable moment à passer aux côtés de ces deux énergumènes.

La vie en sourdine par David Lodge, Rivages, 2008, 413 p.

Pierre C.

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