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mercredi 15 avril 2009

Le crime parfait


Dylan habite avec sa famille un garage dans un bled perdu du Pays de Galles, le village de Manod. Rien ne s'y passe jamais, et la famille a bien du mal à nouer les deux bouts.
Sauf que... des inondations dramatiques à Londres ont mis en péril les réserves de la National Gallery, et les responsables de ce musée décident de venir mettre les inestimables tableaux à l'abri... à Manod précisément!
Grâce à Dylan et à un quiproquo (le responsable du musée croit qu'il est féru d'art parce qu'il a appellé ses poules Raphaël, Michel-Ange et Donatello, alors que Dylan les a nommées ainsi en hommage aux tortues Ninja!), les habitants médusés découvrent Renoir, Monet, Van Gogh... qui changeront leur vie, dans tous les sens du terme!
Drôle, original, plein d'humour...ce ne sont là que quelques qualificatifs élogieux que l'on a envie de donner à ce roman qui en mérite bien d'autres encore!
Disciple indubitable de Roald Dahl, Frank Cottrell Boyce déploie une imagination plus que fertile, comme son illustre prédécesseur.
Et puis, derrière cet humour volontiers pince-sans-rire, il y a un propos plus sérieux auquel on ne peut qu'adhérer : l'art est important, et lorsqu'une oeuvre vous touche, elle peut transformer votre vie. Par les temps matérialistes qui courent, ce n'est jamais inutile de le rappeler, merci Monsieur Boyce! :-)

Le crime parfait, par Frank Cottrell Boyce, ed. Gallimard, 2008, 309 p.

Isabelle P.

mardi 7 avril 2009

Concert de jazz dans la station Mir


Deux évadés d’un centre spécialisé dans les maladies virales nous emmènent dans un voyage hautement technologique au travers de l’Europe et de l’Afrique en faisant un petit détour virtuel dans la station spatiale Mir, voici ce que nous propose ici l’écrivain cyber-punk Maurice G. Dantec qui, pour une fois, réussit un roman court qui nous tient en haleine du début à la fin (vu la longueur du titre, on pouvait craindre le pire). Enfin il nous fait grâce de ses longues et interminables pages « prises de tête » pour n’aller qu’à l’essentiel tout en gardant son style unique (cérébral, virtuel et hallucinogène). Dantec nous offre ici un livre lisible par presque tout le monde, entre le polar, la science-fiction et le futurisme ; Dantec nous revient après une longue recherche de style qu’il n’est sans doute pas près de quitter, connaissant tout le mal qu’il s’est donné pour se l’approprier.

Comme le fantôme d’un jazzman dans la station Mir en déroute, par Maurice G. Dantec, ed. Albin Michel, 2009, 210 p.

Pierre C.

Quelque chose à te dire


Ariane ne connaît pas sa grand-mère, une grande artiste peintre, parce que sa mère a rompu avec elle depuis bien avant sa naissance.
L'adolescente profite d'un exposé à faire sur l'école pour forcer sa grand-mère à la recevoir, sur la petite île où elle habite avec une amie. Mais les rapports sont froids, distants, comme s'il s'agissait d'étrangers.
Quel est donc ce secret de famille que personne ne veut aborder? Avec l'aide d'un voisin, Nathan, Ariane tente d'en savoir plus sur sa famille.
Un très beau roman, un huis clos où les non-dits et les secrets séparent une famille.

Quelque chose à te dire, par Marie-Sophie Vermot, ed. Ecole des Loisirs (Medium), 2008, 138 p.

Raymonde C.

lundi 6 avril 2009

Noirs secrets...


Lorsque débute cette histoire, le jeune Ludlow Fitch est aux prises avec un arracheur de dents auquel ses parents sans scrupules l'ont livré. C'est que dans les bas-fonds de cette city qui ressemble comme deux gouttes d'eau au Londres du 19ème siècle, des dents saines, cela vaut l'équivalent de quelques bouteilles de gin!
Ludlow réussit in extremis à échapper à ses bourreaux, et échoue dans un petit village perdu au milieu des brumes, nommé Pagus Parvus.
Là règne Jeremiah Ratchet, un adipeux despote qui rançonne et terrorise les habitants.
Là s'installe aussi Joe Zabbidou, un homme plus qu'étrange. Prêteur sur gages, il semble surtout intéressé par les secrets que chacun cache au fond de soi, et qu'il paie fort cher à ceux qui viennent se confesser à lui, au milieu de la nuit.
Ludlow, devenu son assistant, est chargé de consigner ces histoires dans un grand livre noir. A quoi tout cela doit-il servir? Qui est Joe Zabbidou et que cherche-t-il?
Autant vous le dire, la fin de l'histoire ne donnera pas toutes les réponses, suite au prochain épisode!
L'atmosphère de ce roman original est à la fois fantastique et proche d'un roman de Dickens. On s'attache très vite aux personnages auxquels l'auteure a su donner du poids et de la consistance.
De plus, au-delà de l'intrigue palpitante, il y a une vraie réflexion sur les choix que chacun pose dans sa vie, et qui lui donnent l'orientation qu'on appelle parfois chance ou destin.

Le livre noir des secrets, par F.E.Higgins, ed. Pocket jeunesse, 2008, 286 p.

Isabelle P.

mardi 24 mars 2009

Ceux qui sauront


Voici, paru chez Flammarion, le premier roman d'une nouvelle collection baptisée "Ukronie".
L'uchronie, c'est une tendance de la science-fiction, qui consiste à imaginer ce qui se serait passé si un événement important n'avait pas eu lieu, changeant ainsi le déroulement de l'Histoire.
Ici, Pierre Bordage imagine que la révolution française n'a été qu'une révolte éphémère, écrasée dans le sang. Versailles est toujours la capitale du royaume et le fossé entre riches et pauvres est aussi grand qu'au temps de Louis XIV.
De plus, comme l'école n'est jamais devenue obligatoire, elle est réservée à l'élite et accentue encore l'oppression des uns sur les autres.
Bien sûr, tous les "cous noirs" ne plient pas l'échine sans résistance, et un vaste mouvement d'écoles clandestines s'est mis en place, non sans risques bien sûr.
Jean, fils d'un résistant, et Clara, fille d'aristocrates fuyant un mariage dont elle ne veut pas, vont en faire la dure expérience...
Un message on ne peut plus clair sur les dangers d'une dictature et sur les bienfaits de l'éducation et du savoir pour prendre sa vie en main!

Ce roman fait partie de la sélection du prix Ado-lisant 2010, organisé à l'initiative des bibliothèques de Woluwé, et qui s'adresse aux lecteurs de 13 à 16 ans. Pour en savoir plus : www.adolisant.be

Ceux qui sauront, par Pierre Bordage, ed. Flammarion (Ukronie), 2008, 345 p.

Isabelle P.

samedi 21 mars 2009

Lu dans...

... le Vif L'Express du 6 mars 2009, dans l'intervieuw de Bernard Maris, économiste :

"... Savez-vous que, dans un embouteillage, on crée de la croissance, car on consomme de l'essence? Alors que si on apprend un poème à un enfant, on est improductif. Pourtant, qu'est-ce qui enrichit le plus, à votre avis?"

A méditer! Et si vous ne connaissez pas de poèmes à transmettre à vos enfants, pas de panique, venez nous voir, notre rayon "Poésie" n'attend que vous! :-)

Isabelle P.

jeudi 19 mars 2009

Le bestial serviteur du pasteur Huuskonen


Prenez un pasteur finnois, prédicateur volontiers provocant et impétueux, mais à la foi pourtant fort vacillante, offrez-lui avec malignité un ourson orphelin, dont la mère a été carbonisée au sommet d'un pylone à haute tension, et regardez cet improbable duo se "dépatouiller" dans cette situation hors du commun où vous les avez placé : c'est là le joyeux programme réservé par Arto Paasilinna à son infortuné héros!
Repoussé par sa femme qui refuse la cohabitation avec l'animal, chassé par son évêque excédé par son comportement excentrique, le pasteur Huuskonen entame avec son ours, fort joliment baptisé Belzébuth, un voyage haut en couleurs, sur terre et sur mer. L'ours et l'homme, bras dessus bras dessous, comme deux copains en goguette...
Un récit d'une drôlerie irrésistible, à la fois tendre et grinçant, ironique et malicieux.
Et le moins que l'on puisse dire est que Paasilinna n'a pas la main légère lorsqu'il épingle, sous couvert de rire, les travers de ses contemporains.
Une rencontre à ne pas manquer!

Le bestial serviteur du pasteur Huuskonen, par Arto Paasilinna, ed. Denoël, 2007.

Isabelle P.

samedi 14 mars 2009

Ballade enivrante en Corée du Sud


Un jeune homme se voit projeter brutalement dans le monde des adultes et pour lui, ça commence plutôt mal. En effet, le monde du travail lui paraît être une énormité et sans trop réfléchir, sa décision est assez simple : se rendre au plus vite à la côte afin de s’y suicider lui semble la meilleure solution. Après avoir travaillé quelque peu dans une auberge afin de subvenir à ses besoins vitaux (qui soit dit en passant ressemblent plus à une prise exagérée d’alcool régional qu’à une alimentation réellement équilibrée), le voilà parti sur les routes enneigées (tout comme son esprit) d’une Corée du Sud plutôt austère ; voyage qui lui permettra de regarder heureusement la vie et ses surprises d’un œil bien plus positif.

Court roman philosophique du plus célèbre romancier coréen contemporain, « L’hiver, cette année-là » est à la fois d’une beauté naturelle et descriptive et d’une légère drôlerie attendrissante.

L'hiver, cette année-là par Yi Munyol, Actes Sud, 1990, 89 p.

Pierre C.

mardi 10 mars 2009

Rêves interdits...


L'île de Tarnagar semble coupée du monde. Toutes les activités tournent autour d'un énorme asile : soit on y travaille, soit on y est patient parce qu'on a enfreint les règles de vie de l'omnipotent Docteur Sigmundus.
Imaginaire et libre-arbitre n'existent pas sur l'île, et chacun se soumet, aidé en cela par l'Ichor, une substance apaisante administrée en grande pompe lors de la cérémonie d'initiation des adolescents.
Certains pourtant résistent, comme Dante sur lequel l'Ichor n'a aucun effet, ou Béa, fille de médecins, qui refuse la cérémonie.
Les deux adolescents s'enfuient, aidés par Ezéchiel, un bien étrange patient...
Premier volet d'une saga intitulée "Le maître des Illusions", ce roman utilise des ingrédients connus mais toujours efficaces, dans un style simple et bien rythmé.

Le rêve interdit, par Brian Keaney, ed. Hachette (Black Moon), 2008, 222 p.

Isabelle P.

jeudi 5 mars 2009

Une agréable loufoquerie


Sorte de policiers plus ou moins qualifiés, les OpSpecs veillent notamment à l’intégrité des manuscrits afin que nul n’aille en changer le cours des récits. Or voilà que l’affreux Achéron Hadès - celui dont il ne faut pas prononcer le nom car il vous repère aussitôt -, est parvenu à s’emparer, et du manuscrit de Jane Eyre et du « Portail à prose » de l’oncle Mycroft Next qui permet de s’y rendre !

Ce roman est le premier d’une série de 5 (à ce jour) mettant en scène la belle Thursday Next et qui tous jouent sur le registre du paradoxe temporel avec le monde de la littérature. L’affaire Jane Eyre est un récit joliment troussé, qui se permet au passage de donner une fin plus optimiste au roman de Charlotte Brontë. L’originalité du thème est captivante, le style enjoué, l’humour so british et les personnages sont attachants. Un bon moment de lecture en perspective !

L’affaire Jane Eyre, par Jasper Fforde, traduit de l'anglais par Roxane Azimi, Fleuve noir , 2004, 389 p. (références bibliothèque 8-3 FF 7683 A)

Frédéric B. (Lecteur)

La guerre laide



1917. Après trois ans sur le front, une blessure qui le laisse amputé de deux orteils et déclaré inapte, le caporal Louis Saint-Gervais est affecté dans une commission de contrôle postal aux Armées. Au début, il lit et tranche sans trop d’états d’âme dans les lettres qu’il voit passer : on veut éviter en haut lieu la démoralisation générale, le pessimisme, le défaitisme, la subversion...

Mais la visite, puis la disparition de son camarade de combat Fernand, ainsi que la présence troublante de Blanche, la jeune dactylographe affectée à la commission, vont progressivement changer le regard de Louis sur les événements. Sera-t-il lui-même renvoyé sur le front ? Qu’est devenu Fernand ? Et pourquoi les pires chefs sont-ils toujours ceux qui l’emportent ?

La vie tranchée est un livre touchant, puissant de simplicité. Il suscite en effet de grandes émotions en témoignant avec pudeur de terribles désespérances. Sa force réside dans un décalage permanent entre un style réservé, à l’instar du caractère de Louis, et la cruauté des situations évoquées. C’est l’horreur de la guerre sans éclat, presque la fatalité à l’état pur.

La vie tranchée, par Bénédicte des Mazery, Anne Crarrière, 2008, 362 p. (référence bibliothèque : 8-3 DE 8024 V)

Frédéric B. (Lecteur)

mercredi 4 mars 2009

Kalimera! Merhaba! Ciao! Saluton! Tungjatjeta!


... ou comment ne pas rester tout seul dans son coin à s'ennuyer comme un rat mort!
L'histoire, toute simple comme son titre l'indique, est celle d'une rencontre entre le petit héros et une bande de copains, rencontre rendue possible parce qu'il a osé dépasser sa peur et aller vers eux en disant simplement "Bonjour!"
A un texte très bref correspondent des illustrations minimalistes, traits de crayon noir ou bleu, d'une particulière expressivité.
Et en plus, les auteurs offrent aux petits le bagage minimum pour un tour du monde réussi : les pages de garde de l'album apprennent à dire bonjour en 42 langues différentes! :-)

Simple comme bonjour!, par Michaël et Jack Foreman, ed. Kaléidoscope, 2008.

Isabelle¨P.

mardi 3 mars 2009

Tyrannie à l’école



La littérature coréenne est principalement caractérisée par la vie sociale du pays et sa tyrannie politique; et même si Yi Munyol est un Coréen du sud, ses romans nous parlent du rapport entre le tyran et ses « sujets ». Dans « Notre héros défiguré », il nous montre que cette forme de despotisme peut commencer très tôt; en l’occurrence à l’école primaire. Notre héros se retrouve dans une école loin de Séoul d’où il est originaire et se rend vite compte qu’un certain Sokdae (élève un peu plus âgé que la moyenne) est celui qui détient le pouvoir absolu et est donc craint par l’ensemble des élèves.

Parabole sur les risques et les dangers du despotisme et de la tyrannie, ce court récit est à la fois tendre et profond; il se lit très rapidement, et sans être un chef-d’œuvre, il vaut véritablement la peine d’être lu juste pour la beauté et la finesse de l’écriture.

Notre héros défiguré, par Yi Munyol, Actes Sud, 1990

Pierre C.

vendredi 27 février 2009

"Carnaval" à la Bibliothèque d'Uccle-Centre




Une fois n'est pas coutume, ce sont Spiderman, Blanche-Neige, Shéhérazade, quelques princesses, deux ou trois clowns et autant de pirates qui sont venus écouter nos histoires à la bibliothèque :-)
Les enfants de 3ème maternelle de l'école du Val Fleuri à Uccle souhaitent à tous de bien fêter le carnaval!