La bibliothèque sera fermée ce samedi 30 avril 2022.

dimanche 20 septembre 2009

Tu ne jugeras point


Un jour comme les autres, dans une banlieue populaire de Liège. Denise Desantis fait quelques courses, accompagnée de deux de ses enfants, Antoine, 4ans, qui trottine à côté d'elle, et le petit dernier, David, 13 mois. Devant une boutique du quartier, elle laisse la poussette dans laquelle dort le bébé, et entre dans le magasin. Lorsqu'elle en sort, cinq minutes plus tard, la poussette est vide, le petit David a disparu, et personne n'a rien vu.
L'affaire Dutroux est dans toutes les mémoires, et "l'affaire Desantis" fait très vite la une des médias. On s'intéresse aux parents, on traque leur douleur, on interroge les témoins, trop heureux de donner leur version des faits, même et surtout quand ils ne savent rien.
C'est le juge Conrad qui mène l'enquête. Austère, minutieux, il sent très vite que le personnage-clé de cette affaire, c'est Denise, la mère exemplaire, humble et forte à la fois, Denise qui a réponse à toutes les questions qu'on lui pose, à tel point que cela en devient troublant...
Dans ses interviews, Armel Job se dit "raconteur d'histoires". Ce qui le fascine, avoue-t-il, c'est le spectacle de la vie, la vie qui est la matière même de ses romans. Les personnages qu'il décrit sont complexes, ils sont comme vous et moi, empêtrés dans leurs faiblesses, leurs contradictions et leur histoire.
Et nous, lecteurs captifs, suivons l'auteur où il nous mène avec un sens du suspense qui ne se dément pas jusqu'à la dernière page. A chaque chapitre une surprise, un fait nouveau ou même une réflexion d'un des protagonistes pousse le lecteur à s'interroger davantage ou le lance sur une autre piste.
Le point final posé, le mystère résolu,Armel Job nous laisse pourtant dans l'esprit quelques interrogations sur la justice, l'innocence et la culpabilité, auxquelles chacun répondra comme bon lui semble. Mais n'est ce pas là le propre d'un bon livre que de donner au lecteur matière à réflexion?

Tu ne jugeras point, par Armel Job, ed. Robert Laffont, 2009, 285p.

Isabelle P.

jeudi 17 septembre 2009

A l'Heure du Conte, nous avons raconté...



... des histoires, bien sûr!

Pourquoi les libellules ont le corps si long? La réponse à cette question dans un conte qui nous vient du Congo : tout a commencé parce que le coq du village a chanté au milieu de la nuit. Ou n'est-ce pas plutôt parce que la grenouille a coassé sans raison? Mais que vient faire ce serpent dans l'histoire?...

Le p'tit bonhomme des bois se promène, "il suit le chemin et ses pensées, le chemin des idées et le sentier de la forêt". Mais gare aux affamés qui le regardent passer : le blaireau, le renard, le loup feraient bien leur ordinaire de ce p'tit bonhomme-là!

La cerise génante de Monsieur Jean suscite bien des convoitises! Certaines clairement affichées comme celle de deux corbeaux bravant l'épouvantail et le fusil du jardinier, et d'autres plus inattendues... attention Monsieur Jean, le ver est dans le fruit!

Colin Coton, c'est le p'tit dernier de la famille Souris. Maman a toujours peur qu'il ne se fasse mal. C'est qu'il peut arriver tant de choses, n'est ce pas, aux petits souriceaux? Mais Colin, lui, a bien envie qu'il lui arrive des choses, et tant pis s'il se fait mal, c'est la vie!

Quatre histoires, quatre ambiances, un bon moment partagé...
Vous n'étiez pas avec nous? Rejoignez-nous la prochaine fois, le mercredi 7 octobre à 15 heures. Parents, nounous, mamies... bienvenus! :-)


Pourquoi les libellules ont le corps si long?, par Stephane Sénégas, ed. Kaleidoscope, 2002.

Le p'tit bonhomme des bois, par Pierre Delye, ill. par Martine Bourre, ed. Didier Jeunesse,2003.

La cerise géante de Monsieur Jean, par Patrick Tillard, ill. par Barroux, Alice éditions, 2004.

Colin Coton, par Jeanne Willis, ill. par Tony Ross, ed. Seuil jeunesse, 2007.

Isabelle P.

mercredi 16 septembre 2009

Les aléas de la surdité


Desmond Bates, professeur de linguistique fraîchement retraité, compte bien profiter de sa nouvelle vie, mais malheureusement, le pauvre est atteint de surdité. Il est clair que David Lodge ne va pas se gêner pour rendre la vie de Desmond impossible. L’ancien professeur fait semblant de comprendre tout ce qu’on lui raconte même s’il n’entend plus grand chose et c’est ce qui va l’amener à prendre rendez-vous avec une jeune et séduisante américaine qu’il ne connaît ni d’Eve ni d’Adam. La jeune étudiante le tient dans ses filets et ne le lâchera plus jamais.

Le roman est bien sûr comique, le sujet s’y prête, mais le réel intérêt de l’histoire est la relation entre Desmond, homme vieillissant, et son père (homme d’une autre époque qui n’en fait qu’à sa tête). L’humour de « La vie en sourdine » est bien plus pittoresque lorsque le fils et le père se rencontrent que lorsque Desmond essaie de se tirer d’une nouvelle mauvaise affaire. Leur relation est à la fois remplie d’incompréhensions, de coups de gueule mais surtout d’une tendresse et d’un respect extrêmes. Comédie et tendresse se rejoignent constamment dans ce roman sans aucune prétention, « La vie en sourdine » est un agréable moment à passer aux côtés de ces deux énergumènes.

La vie en sourdine par David Lodge, Rivages, 2008, 413 p.

Pierre C.

Jeudis lire

Qu'est ce qui décide de l'écriture d'un nouveau roman? Pourquoi écrire? Qu'est ce qu'un écrivain belge? Pour répondre à ces questions et à beaucoup d'autres, les Jeudis Lire vous donnent rendez-vous un jeudi par mois entre 12 h 30 et 13 h 30 au Palais des Beaux-Arts, pour une présentation d'écrivains belges tels que Jean-Philippe Toussaint, Vincent Engel ou Pierre Mertens.
Ce jeudi 24 septembre, c'est la rentrée pour Rony Demaeseneer qui anime ces échanges, avec une séance intitulée "Aux frontières de la langue", avec Jacques Rebotier, André Stas et Jean-Pierre Verheggen. Ames tristes s'abstenir, dit le programme!
Détail qui a son importance en ces temps de crise : c'est gratuit!:-)
Alors laissez-vous tenter, et venez nous raconter!

L'adresse : Palais des Beaux Arts, 23 rue Ravenstein, 1000 Bruxelles
Informations : 02/413.23.21
www.promotiondeslettres.cfwb.be
Une co-production du service de la promotion des lettres, du Rideau de Bruxelles et de Bozar littérature.

Isabelle P.

lundi 14 septembre 2009

Prix Ado-lisant, suite...


Voici donc encore un des six livres de la sélection du prix Ado-lisant, que nous vous présentons au compte-gouttes, histoire de ne pas manquer une occasion d'inviter les ados à y participer :-)! Rappelons aussi l'existence du prix Farniente, sur le même principe (lire les livres de la sélection et voter), et dont nous aurons encore l'occasion de parler, puisqu'il propose, lui, 12 livres en lecture !

Sur la couverture de "Gadgi!", dont j'ai choisi de vous parler aujourd'hui, le sourire de Katarina accueille le lecteur et l'invite à entrer dans son univers, celui d'un campement rom, à la lisière d'un village roumain.
Vie en marge, vie incertaine; les hommes vivent de musique, les femmes dansent et assurent le quotidien, les enfants poussent, entourés d'amour, libres et débraillés.
Au milieu d'eux, Katarina rêve de livres et d'école. Ce rêve surprend, déconcerte les siens. "Nous, on n'est pas doués pour les livres, mais tout est là et là" lui répète sa mère en se frappant la tête et le coeur.
Mais Katarina s'obstine, avec l'aide de la vieille Ssuzsa. Portée par les circonstances de la vie, elle débarque à Paris, chez une cousine, bien décidée à apprendre mais aussi, envers et contre tout, à rester elle-même...
Musicale, rythmée, pleine d'images, l'écriture de Lucie Land donne vie à ces personnages hors du commun, pleins de violence et de tendresse à la fois. Une très belle découverte!

Gadgi! par Lucie Land, ed. Sarbacane (Exprim), 2008, 208p.

Renseignements : www.adolisant.be

Isabelle P.

jeudi 10 septembre 2009

Une vraie maman, c'est quoi?


Deuxième mercredi de septembre, et déjà l'après-midi des mamans ressemble à une course d'endurance! Et que l'on ne nous accuse pas de sexisme, nous avons vu hier à la bibliothèque une infinité de mamans et ... deux papas!
Alors nous dédions à ces vaillantes coureuses de fond cet album dans lequel toutes se retrouveront peu ou prou.
La Vraie Maman en effet, nous dit le petit héros, a une chance extraordinaire : elle a dix-huit paires de bras et de jambes. Du coup, tout est plus facile pour elle, n'est ce pas? :-)
Et même si la Vraie Maman est parfois de mauvaise humeur ou super en retard, on lui pardonne parce qu'elle fait les bisous comme personne!
Un livre à la fois tendre et rigolo, parfait pour le câlin du soir!:-)

Une vraie maman,par René Guichoux et Thomas Baas, ed. Albin Michel jeunesse (collection Zephyr), 2008.

Isabelle P.

lundi 7 septembre 2009

La Vague


« Cela commence par un jeu et finit en dictature » : le sous-titre de ce livre en annonce bien le contenu. Il relate en effet l’expérience menée, et trop bien réussie, par un professeur d’histoire en 1969, dans un lycée américain.
Voulant expliquer à ses élèves comment les Allemands ont pu suivre Hitler et laisser commettre les atrocités que l’on sait, Ben Ross crée le mouvement « la Vague ». Ses slogans : « la Force par la Discipline, la Force par la Communauté, la Force par l’Action ». En quelques semaines, le mouvement fait tache d’huile, les élèves, avec une soumission effarante, abandonnent tout sens critique. Des méthodes totalitaires « pour le bien de tous » se mettent en place, sans que quiconque ou presque ne s’y oppose…
Plus que pour ses qualités littéraires (le style en est assez quelconque), on appréciera ce livre pour sa valeur de témoignage et d'avertissement.
L’Histoire peut être un éternel recommencement si l’on n’y prend pas garde. Lutter contre toute forme de manipulation et d’enrôlement est une urgence pour nos sociétés démocratiques.
Ce livre fait partie de la sélection du prix Farniente 2010, catégorie 2 baskets.

Isabelle P.

La vague, par Todd Strasser, ed. Pocket, 2008, 222p.

dimanche 30 août 2009

Les adieux à la reine


Coincidence, pendant que mon collègue, avec Jean-Luc Benoziglio, se penchait sur le sort supposé de Louis XVI, je lisais cette chronique des derniers jours de Versailles par Chantal Thomas, prix Femina 2002.
Le lecteur y suit Agathe-Sidonie, qui entre en I778 au château de Versailles comme lectrice adjointe de la reine Marie-Antoinette. Eblouissement, effarement : Versailles est le modèle vers lequel toutes les cours ont le regard tourné, on y fait et défait les fortunes d'un regard ou d'un mot.
Derrière les dorures pourtant, il y a aussi les fièvres et la puanteur, et toute la gamme de sentiments peu reluisants qui animent la foule des courtisans avides d'une illusoire reconnaissance."La vie là-bas ne ressemblait à rien d'autre", obéissant à un cérémonial strictement codifié qui s'effondrera pourtant, en moins d'une semaine dans l'odeur de la peur et du sang,en juillet 1789. En 1810, Agathe-Sidonie, exilée à Vienne, entreprend de raconter ces heures où s'est dissous un monde qui paraissait immuable, ces heures où comme tant d'autres, portée par des événements qu'elle ne contrôlait pas, elle a "déserté", ce qu'elle ne se pardonnera jamais. D'abord chroniqueuse d'une vie quotidienne fastueuse, la narratrice quitte peu à peu le registre léger pour l'angoisse et les interrogations sur le bien-fondé d'un monde basé sur le faux-semblant et l'injustice.
Au fil des pages se dessinent des portraits finement analysés, de personnages réels ou fictifs, témoins de près ou de loin de cette fin d'un monde. L'écriture n'est pas le moindre attrait de ce roman attachant, une écriture à l'image de cette époque,qui cultivait comme un art de vivre celui de la conversation.

Les adieux à la reine, par Chantal Thomas, ed. Seuil, 2002.

Isabelle P

mardi 25 août 2009

Benozigliogismes


Ah, quel bonheur de retrouver l’écriture à la fois si folle et adroite de Jean-Luc Benoziglio !
Et cette fois-ci, il nous offre un étrange petit roman historique (pourquoi pas ?). Cet écrivain est un des seuls à pouvoir écrire un roman sur la confection d’un bottin de téléphones en Ouganda sans que plus personne ne s’étonne. Mais, soyez rassuré, ce n’est pas pour cette fois-ci.

Dans « Louis Capet, suite et fin » Benoziglio nous parle des dernières années de Louis XVI qui, après avoir été éjecté du trône, se retrouve relégué dans une petite bourgade suisse : « Saint-Saphorien » ; tous les autres pays, sans exception, n’ayant voulu de lui. Et c’est un Louis XVI bourru et quelque peu perdu, que nous décrit à sa manière unique le grand Benoziglio. Louis XVI est un homme qui ne comprend plus rien à ce qui se passe autour de lui, qui ne comprend rien à ce que lui racontent les quelques visiteurs qui viennent encore chez « lui » ; mais a-t-il déjà vraiment compris quelque chose ou quelqu’un ?

Benoziglio est un écrivain qui s’est créé depuis longtemps son propre style, un style unique et reconnaissable à la lecture des premières lignes de ses romans. Chose plutôt rare. Et être capable d’allier une maîtrise parfaite du français à un humour si personnel est quelque chose de réellement précieux.

Pierre C.

P.S. : Désolé pour le néologisme du titre mais, malheureusement, tout le monde n’a pas le talent de l’auteur.

Louis Capet, suite et fin, par Jean-Luc Benoziglio, ed du Seuil, 2005, 181 p.

lundi 24 août 2009

Le livre du temps


En enquêtant sur la disparition soudaine de son père, Sam découvre une pierre extraordinaire qui, activée par des pièces trouées permet de voyager dans le temps.
Attaque viking, animaux préhistoriques, éruption du Vésuve... les périls qui l'attendent à chaque voyage sont nombreux et toujours inattendus, car il ne maîtrise pas le choix de l'époque dans laquelle il débarque. Pour cela, il lui faudrait réunir sept pièces et un cercle d'or.
Muni de ce viatique, il pourrait enfin sauver son père, bloqué dans le passé, prisonnier des geôles de Vlad l'Empaleur (le personnage peu recommandable qui servit de modèle à Dracula!).
Aventure et mystère sont les maîtres-mots de cette trilogie captivante.
Alors n'hésitez pas, offrez-vous ces voyages virtuels, vite vite vite avant la rentrée! Les trois volumes vous attendent, sur les rayons de la bibliothèque!

Le livre du temps : 1 : la pierre sculptée; 2 : les sept pièces; 3 : le cercle d'or, par Guillaume Prevost, ed. Gallimard, 2008

Isabelle P.

jeudi 20 août 2009

Dodo, l'enfant do...



Voici deux albums très réussis pour tout-petits, dont le thème est le sommeil. Sommeil que l'on cherche, ou dans lequel on est si bien, même au milieu des pires cacophonies!
Pour m'endormir j'éteins mes yeux dit une petite souris à grandes oreilles. Et puis j'écoute pour entendre le sommeil arriver. Mais le sommeil semble avoir à faire ailleurs...
L'illustration est tendre et rigolote et le texte bien rythmé est gai à lire (et à relire, parents, vous n'y échapperez pas :-))
En gros carton pour les petites mains.

Changement radical d'ambiance avec Brooklyn Baby. Au coeur de New-York, un bébé dort dans sa poussette, sourd à tous les bruits de la ville. Et pourtant, il y a de quoi se réveiller : 10 klaxons tonitruent, 9 portables sonnent, 8 chiens aboient, 7 poubelles s'entrechoquent...
Ce très bel album à compter et à observer est mis en scène de façon magistrale par Carll Cneut, un talentueux dessinateur gantois. Les pages sont pleines de couleurs, d'objets et de personnages mis en page de manière aussi cacophonique que les bruits qu'ils illustrent!

Pour m'endormir, j'éteins mes yeux, par Bruno Coppens et Pascal Lemaître, ecole des loisirs, 2009.
Brooklyn Baby, par Marylin Singer et Carll Cneut, ed. La Joie de lire, 2009

Isabelle P.

lundi 17 août 2009

La terre est ronde, on le sait, mais...


on ne l'a pas toujours imaginée comme cela! Il en a fallu, à l'homme, de réflexions, d'observations et d'erreurs pour arriver à cette vision du monde que nous considérons aujourd'hui comme conforme à la réalité! Et avant, comment l'imaginait-on, cette terre?
C'est la question posée par l'auteur de ce fantastique album qui recense à travers le monde et le temps les mythes et légendes par lesquels les hommes expliquent la forme de la planète et ses mouvements.
Cela donne une sorte d'anthologie à la fois délicieusement poétique et très documentée où la terre est une assiette portée par des taureaux bleus, un serpent qui se mord la queue, un ballon rempli d'air ou encore un bol renversé ou une perle dorée. Les larmes des déesses y font naître les fleuves et les dragons verts y crachent les nuages...
Un beau voyage, plein de surprises, rendu plus beau encore par une illustration et une mise en page très inventives.
Vous trouverez ce livre à la bibliothèque bien sûr :-), au centre de documentation Jeunesse au 2ème étage.
Vous pouvez également trouver un complément d'information sur le site que l'auteur du livre vous invite à consulter : www.cosmologik.wordpress.com


Le livre des terres imaginées, par Guillaume Duprat, ed. Seuil, 2008, 61 p.

Isabelle P.

mardi 11 août 2009

Un évêque contre dix vierges


En 1945, l’évêque d'Agrigente ressemble plus à un syndicaliste qu’à un réel protecteur religieux. Il vit sa vie de révolutionnaire tranquillement jusqu’à ce qu’il se fasse tirer dessus et qu’il échappe de peu à la mort. Pendant sa lutte pour la vie, la mère supérieure décide d’offrir en sacrifice les dix plus jeunes sœurs du couvent. Fait incroyable (ou coïncidence totale ?) , après ces sacrifices monstrueux, l’évêque se remet complètement de ses blessures.

Camilleri lorsqu’il n’est pas occupé à raconter la vie trépidante du fameux inspecteur Montalbano, s’amuse à relire l’histoire. On a déjà pu se faire une idée de sa passion pour l’histoire revisitée dans « La couleur du soleil » où il retrouve un manuscrit du Caravage dans lequel le grand peintre n’apparaît pas sous la meilleure lumière qui soit.

Dans « Le pasteur et ses ouailles », Camilleri nous décrit avec sa plume truculente une galerie de personnages plus hors siècle les uns que les autres : un moine excentrique, des saints et des aristocrates, ainsi qu’une sœur qui est prête à tout (même au plus improbable) pour sauver celui qui, pour elle, représente le divin sur terre.

Camilleri, dans cette fable, tente de ridiculiser quelque peu le fanatisme religieux, qui est prêt à se créer sa propre logique pour expliquer l’inexplicable. La mère supérieure tentera tout pour justifier son acte, elle ira même jusqu’à interpréter à sa façon quelques passages bibliques afin de se donner bonne conscience.

Livre intéressant, même s’il manque cruellement de fluidité. La façon qu’a l’auteur de découper le récit est quelque peu trop incisive que pour faire de ce roman un livre agréable à lire (ce qui est pourtant l’atout majeur de cet écrivain sicilien très populaire).

Le pasteur et ses ouailles, par Andrea Camilleri, ed. Fayard, 2009, 140 p.

par Pierre C.

lundi 10 août 2009

Une petite pause à midi?

Envie de manger votre sandwich en passant un bon moment? De faire une pause dans votre journée de travail, pauvres de vous qui n'êtes pas (ou plus) en vacances? Envie de pique-niquer au parc avec vos enfants?
Les Midis Contés vous attendent tous les jeudis entre 12 heures 45 et 13 heures 30, jusqu'au 24 septembre !
Trois lieux de rendez-vous : sous le kiosque du parc royal à Bruxelles; dans le jardin de la bibliothèque d'Anderlecht; sur la pelouse du jardin de l'abbaye de la Cambre, à côté de l'église. Toute une équipe de conteurs et conteuses s'y relaie, pour un moment d'évasion pour tous, grands et petits réunis.
Et comme on ne parle bien que de ce que l'on connaît, j'ai été tester la chose pour vous (Chouette, le métier de bibliothécaire, non? :-) ) et ce fut un moment de pur plaisir que d'écouter Julie Boitte et ses histoires. Allez-y jeudi prochain, vous ne le regretterez pas!

Programme complet sur www.conteursenbalade.be

Isabelle P.