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samedi 26 septembre 2015

Pour parler des réfugiés avec les enfants...









On ne sait pas très bien où se situe le village d'Akim, sur les bords d'une rivière que l'on appelle Kuma, mais ce que l'on comprend très vite, c'est que ce qui tombe du ciel au-dessus de ce village, c'est l'enfer et la mort.


Alors il court, le tout petit Akim, il court pour retrouver ses parents disparus, il court pour échapper aux soldats, il s'accroche à d'autres survivants qui fuient, marche longtemps, traverse des fleuves et des frontières... Après, c'est le camp de réfugiés...

L'album est conçu comme un carnet de croquis, avec le talent que l'on connaît à Claude K.Dubois pour saisir l'émotion en quelques traits, complétés par quelques phrases d'une grande force évocatrice.

Et, parce que comme le dit la sagesse populaire, tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir, l'album se referme sur le petit garçon dans les bras de sa maman retrouvée...

Isabelle P.

vendredi 4 septembre 2015

Le livre "Tof" du mois : Bilquiss, de Saphia Azzeddine.

 


      
   Elle s'appelle Bilqiss, comme la reine de Saba.  Mais son trône à elle, c'est un tabouret d'accusée dans un tribunal fantoche.  Elle est promise à la lapidation pour une liste de méfaits aussi longue que le Coran.
Pour avoir acheté un légume de forme phallique (une aubergine, en l'occurence) : coupable.
Pour avoir laissé dépasser une mèche de cheveux de son voile : coupable.
Pour avoir écouté de la musique : coupable.
Pour avoir possédé une pince à épiler et avoir voulu ainsi altérer la création de Dieu : coupable.
Coupable, coupable, coupable...
Coupable surtout d'être une femme seule, veuve, pauvre et marginalisée.
Mais Bilqiss sur son tabouret, même si elle sait son destin déjà scellé, n'entend pas perdre cette occasion de dire ce qu'elle pense. Une sorte de huis-clos s'installe entre le juge et la femme, cernés par des spectateurs réclamant la lapidation séance tenante.  Mais comme une nouvelle Shéhérazade, Bilqiss parle, et le procès s'éternise...
Internet aidant, Leandra, jeune journaliste américaine entend parler de Bilqiss et demande à la rencontrer.  Un autre combat s'engage entre les deux femmes...
Une écriture directe, incisive, pour un roman choral qui multiplie les points de vue et renvoie le lecteur aux incohérences de ses indignations et de ses élans humanitaires.
Bilqiss critique avec virulence, non l'Islam, mais ce que certains hommes en ont fait, dans leur obsession de domination. Un roman secouant!

Isabelle P.


jeudi 3 septembre 2015

Première heure des bébés de l'année!