La bibliothèque sera fermée ce samedi 30 avril 2022.

mardi 27 décembre 2011

quand je serai grande...





... je serai illustratrice de livres pour enfants!
Emilia Conesa, l'auteure de ce très chouette album "Quand je serai grand je serai grand méchant loup", on la connaît bien : enfant, elle venait très souvent en famille à la bibliothèque écouter des histoires et emprunter de pleins paniers de livres.
Et quelques années plus tard... ce 17 décembre, Emilia et ses éditrices, Marion et Raphaëlle, sont venues présenter leur album aux petits lecteurs d'aujourd'hui (parmi eux peut-être de futurs illustrateurs? ). Séverine Leblanc leur a raconté avec humour et talent des histoires de loups et de petits cochons, et l'après-midi s'est terminée dans la colle, les plumes et les paillettes, à se fabriquer des griffes et des oreilles de loup plus extraordinaires les unes ques les autres.
Merci à Emilia et aux editions Winioux pour ce bon moment passé ensemble, et à bientôt peut-être pour de nouvelles aventures!


Quand je serai grand je serai grand méchant loup, par Anne-Gaëlle Balpe et Emilia Conesa, ed. Winioux, 2011.

Isabelle P.

mardi 29 novembre 2011

premier chagrin


Sophie, 14 ans, vient de décrocher son premier job de babysitter. De quoi pavoiser devant les copines qui se moquent de son air de gamine!
Sauf que rien ne se passe vraiment comme prévu : Mouche, la grand-mère qui a fait appel à elle, lui annonce d'entrée de jeu qu'elle va mourir et compte sur Sophie pour l'aider à accueillir ses petits-enfants, afin qu'ils apprivoisent ensemble cette mort.
D'abord déconcertée, effrayée même, Sophie sympathise puis s'attache à Mouche, une femme libre, entière, bien décidée à vivre à fond ce qui lui reste de temps.
Très vite pourtant, l'adolescente comprend que les petits-enfants attendus ne viendront pas. A moins que...
J'ai eu un vrai coup de coeur pour ce roman! Les sentiments des personnages sonnent juste et vrai, et Eva Kavian a su parfaitement entrer dans la peau de cette adolescente attachante et sensible qui a le coeur et l'intelligence pour vivre cette rencontre hors du commun.
Rien de morbide, vraiment, dans cette histoire, au contraire. Il y a autour de Mouche beaucoup d'amour, et chez cette femme une pulsion de vie qui rend Sophie plus mûre, plus vivante elle aussi.
Et le lecteur, lui, sort de ce roman touché par cette émotion qui affleure sans jamais se laisser aller à la sensiblerie.

Premier chagrin, par Eva Kavian, ed. Mijade (zone J), 2011, 188p.

Isabelle P.

mardi 8 novembre 2011

Face au monde de Claude K. Dubois


Carine Gol-Lescot, Échevin de la culture,
Le collège des Bourgmestre et Échevins d'Uccle
et les bibliothécaires de la section jeunesse de la bibliothèque du Centre vous proposent de découvrir

Face au monde de Claude K. Dubois


L'exposition se tiendra du 2 au 11 décembre 2011.
Du mercredi au samedi de 14h à 18h et le dimanche de 11h à 17h.

Nous avons également le plaisir de vous inviter au vernissage de l'exposition le jeudi 1er décembre à 18h30. Claude K. Dubois sera présente.


Doyenné - Maison des Arts d'Uccle
Rue du doyenné, 102 - 1180 Bruxelles

Autour de l'exposition, la bibliothèque du Centre vous propose :



  • Des heures du conte et visites interactives de l'exposition pour les groupes scolaires (cycle maternel et primaire)

  • Des animations bilingues spécialement destinées aux classes en immersion.
Tous les jours de la semaine, sur rendez-vous. Réservation et renseignements au 02/348.65.29.



  • Une heure du conte "tout public" (à partir de 3 ans)
Le dimanche 11 décembre de 15 à 16 heures, sur les lieux de l'exposition. Réservation au 02/348.65.29.



  • Un grand choix de livres sur les sentiments et les émotions, à consulter à l'exposition ... et à emprunter à la bibliothèque !
Toutes les activités sont gratuites !

samedi 15 octobre 2011

Vous avez dit G.E.M.R.?


Enlevé en pleine nuit de son orphelinat londonien, , Otto Malpense, 13 ans, se retrouve sans raison apparente dans un internat hors du commun, caché à l'intérieur d'un volcan éteint: le G.E.R.M. ou Grande Ecole du Mal et de la Ruse!
Le docteur Nero est chargé d'y former les élites du mal sous toutes ses formes. Sa devise : "il faut donner le meilleur pour obtenir le pire"!
Les cours sont à la mesure du projet : manipulation psychologique, tactique, techniques de combat, piratage informatique...
On comprend vite qu'Otto et ses amis y ont été rassemblés pour certains de leurs dons en la matière, mais ils n'ont aucune envie d'y rester! Quoique...
Si vous avez aimé les aventures d'Alex Rider ou celles d'Artemis Fowl, vous aimerez l'univers créé par Mark Walden : beaucoup d'action à la James Bond, une bonne dose d'humour, des méchants très méchants, des gentils très intelligents...
Encore que... le méchant l'est-il vraiment? Répones dans les tomes suivants de cette trilogie! :-)

Grande école du mal et de la ruse, par Mark Walden, ed. du Masque (MSK), 2008, 301p.


Isabelle P.

jeudi 29 septembre 2011

Jardins en fête !



Dimanche 25 septembre, à l'initiative de la bibliothèque Péchère, 40 jardins de la région bruxelloise, grands et petits, privés et publics, attendaient les visiteurs sous un magnifique soleil.
Nous faisions partie de la fête, et une centaine de curieux ont pu découvrir la "porte de la connaissance" de Pierre Culot, qui orne notre jardin avant, "paysagé" par Christophe Spehar, et notre très beau jardin arrière, avec ses chambres de lecture aménagées par Fabien Chanteux.
A nos visiteurs, nous avions réservé quelques surprises, dont une "chasse aux citations" disséminées dans les buissons et les arbres. Un petit parcours littéraire très apprécié!
Profitez du beau temps et venez les découvrir, elles sont toujours en place :-)!

jeudi 1 septembre 2011

101 bonnes raisons de se réjouir de lire !


"Un livre est fait de papier et d'encre.
Ah oui, et de colle...
Mais non, ce n'est pas tout.
Un livre peut être tout autre chose!
Et il y a beaucoup de bonnes raisons de lire :
parce que c'est fascinant,
parce que cela bouscule,
parce que cela vous emmène loin,
parce que...
Et encore, et encore...
Au moins 101!"

Alors, en ce jour de rentrée, nous espérons que beaucoup d'étudiants, petits et grands, trouveront cette année (grâce à une chouette bibliothèque, par exemple :-)) quelques bonnes raisons de se réjouir de lire!
Bonne rentrée à tous, et bonnes lectures!

101 bonnes raisons de se réjouir de lire, par Guillaume Long, ed. Joie de lire, 2009.

lundi 22 août 2011

La panne


Voici un livre rencontré tout à fait par hasard, grâce à (ou plutôt à cause de, dira l'intéressé :-)) l'examen de passage d'un adolescent de ma connaissance.
Eh bien, je remercie le prof qui lui a imposé cette lecture et par ricochet me l'a fait découvrir!
Le roman n'est pas neuf, il date de 1958. L'auteur, Friedrich Dürrenmatt l'introduit ainsi : "nous ne vivons plus sous la crainte d'un Dieu, d'une justice immanente, d'un Fatum, non! Plus rien de tout cela ne nous menace. Notre monde n'est plus hanté que par des pannes. Pannes de voiture, par exemple, comme celle de la Studebaker d'Alfredo Traps, un soir, au pied d'un petit coteau..."
Forcé de passer la nuit dans le village, le commis voyageur trouve asile chez un vieil homme, ravi d'avoir de la visite. Maison bourgeoise, table plantureuse, vins fins... la soirée promet d'être agréable, en compagnie de l'hôte, juge à la retraite et de ses trois amis, octogénaires comme lui.
Sauf que dans une autre vie, l'un fut avocat, l'autre procureur, et le dernier bourreau, et que leur jeu favori est d'organiser un procès dont l'hôte de passage sera l'accusé! Mais lorsque l'on n'a rien à se reprocher, où est le danger?
L'écriture de Dürrenmatt est élégante et m'a évoqué celle de Stefan Zweig.
Au fil du récit, l'auteur crée la tension avec beaucoup de maestria!
Je ne sais si l'ado concerné appréciera sa lecture, mais moi en tout cas, j'ai beaucoup aimé!
A noter que ce roman a été porté à l'écran en 1972 par Ettore Scola sous le titre "la plus belle soirée de ma vie".

La panne, par Friedrich Dürrenmatt, ed. Livre de Poche (Biblio romans), 2011, 124p.

Isabelle P.

mercredi 17 août 2011

Lire dans les parcs 2011







On vous l'annonçait dans notre agenda, on croisait les doigts pour qu'il cesse de pleuvoir...et le soleil a bien voulu nous faire le plaisir de briller hier après-midi pour la première séance de "Lire dans les parcs" de ce mois d'août.
Quelques photos pour vous donner envie d'être des nôtres mardi prochain, le 23 août, entre 15 et 17 heures, sous le grand hêtre rouge, près de l'entrée Klipveld.
Et le mercredi après-midi, jusqu'à la fin du mois, c'est dans le jardin de la bibliothèque, entre 15 et 16 heures que les amateurs d'histoires ont rendez-vous.
Belle fin d'été à toutes et à tous!

jeudi 4 août 2011

Pourquoi mon père porte de grandes chaussures...


Semla a 12 ans, est suédoise, et porte un prénom de gâteau de Mardi-Gras.
Elle pense être une enfant de divorcés heureuse, entre Papa et Maman qui habitent dans la même rue, une maison semblable mais inversée. Pas étonnant dès lors que Bento, le petit frère somnambule, fasse pipi dans l'armoire à vêtements chez Papa : chez Maman, c'est la place des toilettes! :-)
Semla a un meilleur ami, Gordon, qui traque les mondes parallèles et se moque totalement de ce que les autres pensent de lui. Ensemble, ils jouent au jeu de l'amour et s'entraînent pour le plus long baiser du monde (leur record : 7 minutes et 34 secondes). Pourtant, c'est en regardant Lori que le coeur de Semla pétille et que ses mains deviennent moites, signes qui ne trompent pas...
Une vie bien remplie, donc, et qui fait dire à l'adolescente : "je ne comprends pas comment les autres ont le temps de tout faire. Je suis suffisamment occupée à être moi-même, et c'est à peine si j'ai le temps de faire mes devoirs!"

Décidément, il y a dans la littérature scandinave pour la jeunesse un ton particulier, un peu décalé, pour mettre en scène, sans tabou mais avec beaucoup de justesse, tout ce qui fait la richesse de la vie.
C'est drôle, touchant, cela fait mouche, et il se dégage de l'ensemble un irrésistible optimisme!
Et si vous voulez savoir ce que les chaussures de Papa viennent faire dans l'histoire... bonne lecture! :-)

Pourquoi mon père porte de grandes chaussures (et autres grands mystères de ma vie), par Moni Nilsson, ed. Bayard jeunesse (Millézime), 2011, 126p.

Isabelle P.

jeudi 30 juin 2011

L'homme qui haïssait les femmes


6 décembre 1989, à Montréal. Un jeune homme armé d'un fusil pénètre dans la faculté Polytechnique. Dans un amphithéâtre, il "trie" les étudiants selon leur sexe, fait sortir les hommes et abat toutes les filles de la classe. 14 victimes au total, toutes des femmes. Le motif du tueur? les "féministes" qui veulent devenir ingénieures prennent la place des hommes...
Ce drame a causé au Québec un traumatisme profond et durable, alors qu'en Europe, tout occupée à ce moment-là à vivre la chute du mur de Berlin, l'événement semble avoir moins marqué les esprits.
Elise Fontenaille se penche aujourd'hui sur cet épouvantable fait-divers, et en livre le récit romancé, mettant son écriture successivement au service du point de vue du tueur, de sa famille, des proches des victimes, de professionnels qui cherchent à comprendre.
Cela donne un récit choral particulièrement poignant, où abondent comme toujours en pareil cas les "et si on avait su...", "et si on avait pu..."
L'auteure dresse aussi le portrait d'une société qu'on connaît finalement fort peu, où le combat des femmes pour leurs droits semble avoir été très difficile. Jusqu'en 1959 en effet, le Quebec a été gouverné par ce que certains appellent aujourd'hui une dictature religieuse. Prêtres et religieuses y étaient les garants d'une morale stricte faisant la part belle à la soumission des femmes.
A partir des années 60 les mentalités ont peu à peu évolué, et les mouvements féministes ont oeuvré très efficacement pour l'égalité hommes-femmes. Retour de bâton : aujourd'hui, les mouvements "masculinistes" rassemblent des hommes qui se disent brimés par les femmes, et certains ont même haut et fort leur approbation pour les actes du tueur! Il faut lire et écouter certains témoignages sur Internet, c'est édifiant...
Utopique, le respect de chacun(e)? Il y a encore du chemin à faire, en tout cas!

L'homme qui haïssait les femmes, par Elise Fontenaille, ed. Grasset, 2011, 175p.

Isabelle P.

mardi 28 juin 2011

Des livres pour l'été dans les écoles et les plaines de jeux


La bibliothèque propose pendant tout l'été aux collectivités (accueil en milieu scolaire, ateliers divers et variés) l'emprunt gratuit (pour une durée de 6 semaines) de coffres de livres, à choisir par les animateurs dans nos collections d'albums, bandes dessinées ou documentaires.
Pour créer un atelier contes, une petite bibliothèque, rassembler de la documentation autour d'un thème... bienvenue à la bibliothèque aux heures d'ouverture normales, ou sur rendez-vous au 02/348.65.29 entre 9 et 18 heures.
Et n'oubliez pas de consulter notre agenda pour tous les détails sur nos animations, au parc de Wolvendael, et dans notre jardin!
Bel été à tous et à toutes!

jeudi 9 juin 2011

Magnus Million et le dortoir des cauchemars


Dire que depuis Harry Potter, la littérature jeunesse nous a offert un grand nombre de jeunes héros aux prises avec les forces maléfiques de tout poil n'est certainement pas un scoop! Les séries se succèdent, et leurs auteurs tentent, avec plus ou moins de réussite, de créer des univers crédibles et de renouveler la thématique de base, à savoir la lutte du bien contre les forces du mal.
En tant que bibliothécaires jeunesse, mes collègues et moi essayons de lire (parfois en diagonale, avouons-le :-)) un maximum des livres que nous possédons, afin de conseiller au mieux nos jeunes lecteurs. Mais parfois, entre vampires et prédestinées à empêcher l'apocalypse annoncée, l'overdose nous guette! :-)
Tout cela pour dire que dans le genre, il y a parfois aussi, et heureusement, de très chouettes surprises.
J'avais en son temps beaucoup aimé "Une famille aux petits oignons" de Jean-Philippe Arrou-Vignod, l'histoire pleine d'humour de la fratrie "Jean-quelque-chose" (Jean-A., Jean-B., etc... jusqu'à F. :-)), et les tribulations de Magnus Million, du même auteur, ne m'ont pas déçue, au contraire!
Une contrée imaginaire, la Sillyrie : Magnus y est le fils unique de l'homme d'affaires le plus riche et le plus radin du pays.
Dans la capitale, Friecke, il y a une ville haute, où habitent devinez qui, et une ville basse, où survivent vaille que vaille les masses laborieuses.
Dans l'étrange pensionnat qu'il fréquente, Magnus écope pour de multiples bêtises de 1341 heures de colle, qu'il est "invité" à effectuer dans le dortoir des punitions, avec les Ultras, une bande de jeunes durs à cuire qui lui en font voir de toutes les couleurs.
Pendant ce temps, un étrange gaz vert envahit la ville la nuit, libérant d'étranges et fort dangereuses créatures...
Entre fantastique et atmosphère à la Dickens, l'auteur nous offre un récit plein de rebondissements, qui commence dans une vertigineuse attraction de foire et s'achève sur.... à vous de le découvrir! :-)
Et pour les parents et les enseignants qui déplorent que la littérature fantastique soit souvent traduite de l'anglo-saxon, j'ajouterai que Philippe Arrou-Vignod est bien français!


Magnus Million, par Jean-Philippe Arrou-Vignod, ed. Gallimard jeunesse, 2011, 357p.

Isabelle P.

vendredi 27 mai 2011

Jenna Fox, pour toujours


Attirée par la couverture de ce roman (le cours du récit montrera que le choix du papillon n'est pas uniquement esthétique), j'ai plongé dans un roman d'anticipation particulièrement passionnant!
L'héroïne, Jenna Fox, se réveille de plus d'un an de coma, après un terrible accident.
Totalement amnésique, elle essaie de reconstituer son passé, entourée de ses deux parents et de sa grand-mère. A longueur de journées, elle visionne des vidéos tournées par ses parents depuis sa naissance.
Visiblement idolâtrée par sa famille, Jenna y apparaît comme le centre du monde, "accablée d'espérances", comme elle l'analyse avec le recul.
Il faut dire que Jenna est l'enfant du miracle, venue au monde après trois bébés morts-nés.
Alors, tous ces interdits, ces barrières que l'on élève autour d'elle le sont sans doute pour sa sécurité. Quoique...Pourquoi Jenna, apparemment guérie, ne peut-elle rien avaler d'autre que ces drôles de pilules? Pourquoi sa grand-mère qui l'adorait lui témoigne-t-elle aujourd'hui tant de froideur? Et pourquoi ses parents, neurochirurgiens brillants impliqués dans la recherche médicale de haut niveau ont-ils déménagé avec elle à l'autre bout du pays?
Petit à petit, la mémoire de Jenna lui revient, petit à petit, elle trouve, et le lecteur avec elle, des réponses à ses questions...
Alors se posent d'autres questions, cruciales et universelles : qu'est-ce qui fait l'être humain? la chair? la pensée? La science et ses progrès rendent-ils tout acceptable?
L'auteur ne donne pas de réponse tranchée, à chacun de poursuivre sa propre réflexion, comme Jenna devra le faire.
Un très beau roman à découvrir, paru dans une nouvelle maison d'édition mise sur pied en 2009, dont il faut saluer les choix éditoriaux. Longue vie aux éditions "Les Grandes Personnes"!

Jenna Fox, pour toujours, par Mary E.Pearson, ed. Les grandes Personnes, 2010, 281p.

Isabelle P.

jeudi 19 mai 2011

Ouf, il faisait beau...



... ce dimanche 1er mai pour nos animations "Je lis dans ma commune"!
La promenade contée au parc de Wolvendael aurait eu moins de charme sous les parapluies... encore que la magie de la parole conteuse aurait peut-être suffi à arrêter les gouttes! :-)
Et donc, sous le grand hêtre rouge, puis de pelouse en vallon, Monique Michel a promené son public à la rencontre de personnages hauts en couleurs, dont une Dame Misère qui un jour piégea la mort dans son poirier!
L'après-midi, "le règne du dragon", raconté et mis en scène par Olivier Jost a eu lui aussi beaucoup de succès auprès des petits et des grands!
Vous n'avez pu être des nôtres? Ce n'est que partie remise, consultez régulièrement notre agenda, nous avons quelques idées pour les mois à venir!
Vous êtes conteur-conteuse? Vous présentez des spectacles pour enfants? N'hésitez pas à nous envoyer vos infos, nous en ferons bon usage!

Isabelle P.

samedi 23 avril 2011

Les sorcières de Skelleftenstad


"Notre père, Nils Swedenborg, est si gentil. Toujours prêt à rendre service, attentionné presqu'à l'excès, d'une inébranlable tendresse. Il est aussi travailleur, et fort doué de ses mains. Sa fidélité est celle d'un chien de berger. Il n'a qu'une parole. Je ne l'ai jamais entendu mentir. Il est bel homme, autant qu'une fille puisse juger l'apparence de son père... Oui, vraiment, que des qualités.
Si seulement il n'avait pas été aussi bête. Cela lui aurait évité d'épouser une sorcière."
Ces premières lignes donnent le ton du récit! L'aînée de la famille y raconte avec une ironie malicieuse mâtinée de tendresse vaguement apitoyée (l'ado commentant les faits et gestes de ses parents, quoi! :-)) la rencontre de son père, charpentier, et de sa mère, sorcière, et la venue au monde de leurs trois filles.
Rien de crochu ni de ricanant chez Ingrid la sorcière! Lorsqu'elle débarque à Skelleftestad avec sa beauté ravageuse moulée dans une robe de velours rouge, tous les hommes la regardent avec un air béat. Les femmes en revanche... Mais pourquoi donc la belle Ingrid jette-t-elle son dévolu sur l'homme le plus stupide du village?
La réponse dans ce livre diaboliquement drôle!
Et, bonne nouvelle, le deuxième tome est déjà paru! Jean-François Chabas y réserve à ses héroïnes un sort "pas piqué des hannetons", qui appelle une suite que l'on attend avec impatience, un moment de lecture vraiment drôle, cela ne se refuse pas!

Isabelle P.

Les sorcières de Skelleftestad, par Jean-François Chabas, ed. Ecole des Loisirs (Medium), 2010.

jeudi 17 mars 2011

Le mariage de Dominique Hardenne


Rescapé d'une guerre dont on ne sait trop où et quand elle a lieu, Dominique Hardenne, troufion cuisinier, a perdu ses illusions, son régiment, son uniforme et ses amis. Alors ce paysan reprend le chemin de son village, pour essayer d'y renouer les fils de sa vie interrompue.
Mais au village comme ailleurs, La bombe a soufflé, transformant les habitants en momies pétrifiées dans leur dernier geste...
Un roman singulier dans lequel on entre au rythme des pas d'un personnage qui quitte un enfer pour en trouver un autre et s'efforce, avec ses pauvres moyens, de "redonner à la terre le goût de la vie, et à la vie le goût de la terre".
Et l'on s'émerveille avec lui de la vision d'un crocus, ou de l'odeur d'un pain qui cuit...
Pour ceux qui connaissent l'auteur par "Retour à Montechiarro" par exemple, "le mariage de Dominique Hardenne" sera sans doute une surprise. Ici, pas de foisonnement de personnages, pas de fresque historiques, rien que la solitude absolue d'un homme qui n'a que son imagination pour ne pas succomber à la folie.
Et le lecteur de se poser la question : comment aurais-je vécu cela?

Le mariage de Dominique Hardenne, ed. J.C.Lattès, 2010, 250p.

Isabelle P.