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mercredi 20 mai 2009

Merveilles numériques


La Bibliothèque numérique mondiale met depuis peu sur Internet à disposition du public un tas de documents provenant de tous les continents du monde. Le but est entre autres de promouvoir l'entente internationale et interculturelle et de fournir certaines ressources pour les éducateurs, les chercheurs et le grand public.

On peut, par exemple y trouver le fameux « Dit du Genji » de Murasaki Shibuku qui naquit vers 978 (le document est une impression du 17ème siècle en japonais) ainsi que, plus proche de chez nous, une superbe carte d’une partie de l’Europe de 1611, dessinée sur un lion belge. Petite particularité de cette carte-lion : le nord est à droite.

Vous pouvez vous amuser à découvrir toutes ces merveilles du monde entier en cliquant ici

Pierre C.

mardi 12 mai 2009

Leonore


Gabi a 16 ans et "un polichinelle dans le tiroir", comme elle dit. Du père de l'enfant qu'elle porte, on ne saura rien. Ce bébé n'est pas le résultat d'une histoire d'amour, il est un accident, un inconnu qu'il s'agit d'apprivoiser peu à peu.
L'entourage réagit diversement à la nouvelle. Clara, l'amoureuse d'Hugo, le frère de Gabi est très négative, frustrée dans son propre désir d'avoir un enfant.
Les trois meilleures amies de Gabi la soutiennent, mais au fil des mois, les préoccupations de l'une et des autres divergent de plus en plus...
Dans un style poétique et elliptique, Frédérique Niobey raconte ces mois qui changent la vie de Gabi à jamais, Gabi maman en devenir et pourtant tellement enfant encore.

"C'est Elle!
Occupe le ventre. Pousse dessus. Dedans.
Fait sa place.
Creuse son trou.
Non. Souffle sa bulle.
Qui gonfle. Qui gonfle.
Tranquillement.
Un jour...
Pop
La bulle va se détacher
Et alors moi? Après?
Ce sera comment?
Tout redeviendra comme avant? "

Léonore, par Frédérique Niobey, ed. Rouergue (Do Ado), 2007, 158p.

Isabelle P.

Ecriture et réalité


Que peut bien faire un écrivain septuagénaire et malade lorsqu’il est confronté à la pénible expérience de la nuit blanche ? Un écrivain ne peut s’empêcher d’inventer des histoires, et tant qu’à faire pourquoi ne pas les créer dans son lit. Mais lorsque ses histoires deviennent réelles et que ses personnages se retrouvent prisonniers de l’imagination de cet écrivain quelque peu malicieux, les problèmes arrivent. C’est ainsi que le pauvre Owen Brick se réveille un beau jour en plein milieu d’une guerre civile aux Etats-Unis en 2007 et que pour pouvoir rejoindre sa fiancée restée dans le monde réel, il va devoir accomplir une tâche pour laquelle il n’est vraiment pas fait.

Mais de temps en temps, l’écrivain le laisse tranquille et préfère se replonger dans son histoire familiale qui n’a été tendre ni pour lui, ni pour ses proches. Et c’est ce récit qui est intéressant dans ce livre, bien plus profond et touchant que l’histoire burlesque d'Owen Brick qui n’est là que pour faire plaisir à Paul Auster qui, à bout de souffle, essaie tant bien que mal d’avoir encore quelque chose à raconter d’une façon originale. Mais l’originalité n’est plus au rendez-vous, ce récit dans le récit a trop souvent été utilisé et ça n’étonne plus personne. Ca ressemble à une tentative de réflexion sur le roman et la fiction, mais ça ne prend à aucun moment.

Reste la partie du livre où l’écrivain insomniaque relate ses tendres souvenirs à sa petite fille, et ça c’est du vrai Auster, la recherche du passé pour pouvoir attendre du futur le meilleur, regarder derrière soi pour devenir meilleur, comprendre la perte d’un être cher pour pouvoir rebondir et vivre. Rien que pour cette partie, le livre vaut la peine d’être lu, disons que la première partie est un gag un peu mal venu, une erreur de « vieillesse » ?

Seul dans le noir, par Paul Auster, Actes Sud, 2009, 181 p.

Pierre C.

mardi 5 mai 2009

Elle court, elle court, la famille...


Les Doinel, c'est une famille comme les autres, avec Papa, Maman, Charlie, 14 ans et Esteban, 8 ans.
Comme les autres, ils se débattent chacun dans des problèmes qui prennent toute la place : l'entreprise de Papa est en pleine restructuration et le chômage guette, Maman, institutrice maternelle, se demande souvent à quoi elle sert, Charlie qui s'appelle en fait Charline se sent transparente pour les autres et en souffre, et Esteban se fait maltraiter à l'école sans rien oser dire.
Et pourtant... ils s'aiment, les Doinel, mais bouffés par le quotidien, ne prennent pas le temps de se le dire. Heureusement parfois, la vie se charge de faire exploser les choses trop lourdes. Le détonateur, pour les Doinel? Une yourte mongole dans une prairie bretonne!
Marie-Aude Murail n'a pas son pareil pour décrire notre monde et ses difficultés, sans pathos ni clichés mais avec toujours beaucoup de justesse et un humour tendre. Etres humains comme vous et moi, ses personnages sont touchants, émouvants, même les bêtes et les méchants! On s'attache à eux, on se retrouve dans ce qu'ils vivent, et l'on savoure avec eux la chance qu'ils savent saisir, comme nous le pouvons aussi.
Bref, 294 pages que l'on quitte avec un peu de soleil à l'âme, cela ne se refuse pas!
Faites-vous du bien, lisez ce livre! :-)

Papa et Maman sont dans un bateau, par Marie-Aude Murail, Ecole des Loisirs (Medium), 2009, 294 p.

Isabelle P.

lundi 4 mai 2009

Cercle de lecture : des élèves de 3ème Secondaire vous donnent leur avis sur "Sobibor", de Jean Molla.


Les élèves de la classe de Madame Naert, 3ème secondaire technique de transition à l'Institut St Vincent de Paul à Uccle ont lu un des livres que la bibliothèque propose en multiples exemplaires aux enseignants. Voici quelques-unes de leurs opinions :

"Emma, 17 ans, ne se sent pas bien dans sa peau, ses parents ne la comprennent plus et ne voient même pas l'anorexie de leur fille. Elle se met à voler pour attirer l'attention de ses parents qui eux préfèrent ne pas réagir pensant bien faire.
Après la mort de sa grand-mère, Emma découvre un journal qui va bouleverser sa vie d'adolescente, le journal d'un certain Jacques Desroches. La maladie d'Emma aurait-elle un lien avec ce journal? Qui est Jacques? Emma guérira-t-elle?
Mon avis : J'ai vraiment aimé ce livre car ce qui s'est passé pendant les guerres, notre génération n'en n'est pas toujours informée et je trouve ça bien de savoir ce qui s'est passé même si ce n'est pas toujours gai.
Je l'aime aussi pour ses chapitres petits et captivants. Il ne parle pas que de la guerre comme certains livres, il parle aussi de l'adolescence et ses problèmes que l'on peut rencontrer. En gros, c'est un très chouette livre que je vous recommande."

Ashley, 16 ans.

"Je trouve ce livre très enrichissant car nous les jeunes nous apprenons des choses qu'on ne savait pas sur la guerre, les camps de concentration et l'anorexie. Nous ne voulons des fois pas le savoir ou nos parents ne veulent pas nous le dire, mais moi je vous le recommande car c'est vraiment un livre bien"

Manon, 14 ans

"Sobibor est un bon livre dans le sens qu'il parle de ce qui a vraiment pu se passer à cette époque. Beaucoup des officiers nazis représentés dans le livre ont vraiment existé et ont travaillé à Sobibor. Les actions qui se passent sont parfois choquantes et dures à imaginer mais se sont réellement passées pendant la deuxième guerre mondiale."

Arun, 14 ans

"Je n'ai pas aimé ce livre car c'est vrai, je sais que la guerre, les camps de concentration et le génocide des Juifs ont existé mais je n'aime pas en lire car je me dis qu'un être humain est vraiment prêt à tout pour arriver à ses fins. Savoir que ce genre de personne a existé me déprime. Mais ce qui m'affole le plus c'est de voir qu'il en existe encore."

Haoua, 16 ans.

"J'ai beaucoup aimé ce livre, car il est réel. Il parle de la guerre avec les nazis. Et il ne parle pas que de guerre mais aussi d'une histoire d'amour. Les chapitres sont courts et grâce à eux, j'étais motivée de lire, parce que moi je n'aime pas lire. Ce livre est très intéressant, car il m'a appris beaucoup de choses."

Yousra, 15 ans.

"Ce livre, j'ai bien aimé, car Emma est une adolescente toute comme nous et j'aime imaginer l'histoire car l'anorexie est une maladie qui touche plus les ados que les adultes"

Roxana, 15 ans.

"J'ai trouvé ce roman très réaliste, car c'est une histoire qui peut arriver à beaucoup d'adolescents, c'est une histoire où chaque chapitre nous aide à comprendre la suite. Il y a aussi une partie traitant de la guerre, qui est vraiment bien écrite, bien détaillée aussi.
Je recommande de roman à tous ceux qui aiment les romans réalistes et le genre "journal intime". Lisez-le!"

Christina, 16 ans.


Merci à tous et toutes pour leurs commentaires!


Enseignants, si vous aussi désirez proposer à vos élèves l'un ou l'autre livre de notre sélection "Cercle de lecture", consultez-en la liste sur ce blog... et si vos élèves désirent s'exprimer sur cette lecture... "nos colonnes leur sont ouvertes", comme on dit dans les meilleurs journaux! :-)

Sobibor, par Jean Molla,ed. Gallimard (la bibliothèque Gallimard), 2006.

Isabelle P.