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mardi 30 septembre 2008

Un bon polar sinon rien !


La manière recommandée de lire la série Halloween Blues est de se laisser tout simplement emporter par de bonnes enquêtes policières dans l’Amérique des années 50. Le dessin de Kas est agréable et efficace (il a débuté en reprenant la série Hans du crayon de Rosinski) et les scénarios de Mythic sont des plus crédibles (il est aussi l’auteur de la série Alpha, c’est tout dire).

Ce qui laisse perplexe par contre est une « idée » introduite dès le premier album, exploitée dans les suivants, mais dont on n’a pas encore reçu la solution. Il reste deux tomes à paraître dont on suppose qu’ils apporteront l’éclairage attendu. Tuée dans le premier épisode, la femme du héros, l’inspecteur Forester (un instant soupçonné de ce meurtre mais innocenté) continuerait à hanter leur maison et pourrait même, à chaque fête d’Halloween, se glisser dans un autre corps pour venir lui rendre visite et le tourmenter en principe, bien que leurs retrouvailles s’opèrent chaque fois sur un mode plus plaisant. Honnêtement, je ne vois pas ce que cette idée apporte, sauf à empêcher Forester de succomber aux charmes des belles éplorées qu’il secourt. Cette bizarrerie mise à part, la série est vraiment très bien. Elle offre en outre l’avantage de livrer une enquête complète par album. Chacun peut dès lors être lu séparément et il n’y a donc pas à regretter de ne pas tous les trouver à la bibliothèque.


Halloween Blues (5 volumes parus, 2 annoncés), par Kas et Mythic, Lombard (collection Polyptyque)

référence bibliothèque : 087 KAS

Frédéric B. (Lecteur)

Cherche anciens camarades…


Bien que le message ne lui était pas destiné, une femme prend connaissance d’un courriel adressé à son mari. C’est un ancien condisciple d’école qui lui écrit pour lui demander d’être le parrain de son enfant, eux qui ont presque l’âge d’être grands-pères et se sont perdus de vue depuis leur jeunesse… Le message fait d’ailleurs référence au site www.camarades-de-classe.com où les anciens de la promotion ‘64 du Collège Gabriel-Péri d’Aubervilliers ont ouvert un forum pour se retrouver peut-être.

Mais pourquoi la femme de François décide-t-elle de participer aux échanges sur ce forum en s’y faisant passer pour lui ? Et qui est le mystérieux Armhur Tarpin qui semble si bien les connaître, les obligeant à se dévoiler au-delà de leurs souvenirs communs et à confronter – enfin ? – leurs divergences ?

Deux mystères pour agrémenter des récits de vie liés aux années 60 et 70 dans une banlieue rouge à une époque encore triomphante du parti communiste (un thème cher à l’engagé Didier Daeninckx). Deux mystères qui se résolvent dans les toutes dernières lignes du roman, au style précis et sensible, que quelques « petits cailloux » semés dans le récit rendent heureusement plausibles.

Camarades de classe, par Didier Daeninckx, Gallimard, Paris, 2008, 168 p.

référence bibliothèque : 8-3 DA 1652 C

Frédéric B. (Lecteur)

samedi 27 septembre 2008

Le voyage de Lou


Lou a 16 ans. Elle vit dans un milieu très défavorisé de Sidney, dans une famille qui navigue au jugé entre alcool, drogue et petites combines. Cataloguée surdouée, elle bénéficie d'une bourse pour partir un an dans un lycée américain.
Pleine de complexes et de mal-être, elle espère lors de ce séjour faire table rase de son passé, s'inventer une nouvelle vie et ne jamais rentrer en Australie.
Malheureusement, le choc affectif et culturel avec sa famille d'accueil est rude : les Harding ont l'hospitalité bienveillante, mais très conventionnelle. Tout ce qui s'écarte de leur manière de vivre est repoussé sans appel, quoique avec le sourire et la meilleure bonne conscience. Et Dieu sait si Lou sort souvent de la norme!
M.J.Hyland nous dresse là un portrait pas très tendre d'un certain milieu, où la tolérance s'arrête trop souvent là où commence la différence.
Mais le roman est surtout un très beau portrait d'adolescente, pétrie de contradictions. Le personnage de Lou, à la fois fragile et lucide, nous touche et nous attendrit, désarmante et crispante à la fois, preuve s'il en est que l'auteur a su parfaitement lui donner vie!

Le voyage de Lou, par M.J.Hyland, ed. Actes Sud, 2005.

mercredi 24 septembre 2008

Chic, un dictionnaire !



N’est-ce pas le genre de livre que la plupart d’entre-nous emporterait s’il devait partir sur une île déserte ? Le Petite Larousse illustré pour ses images (enfant, j’étais fasciné par le château fort et les grades dans l’armée française :-) Ou pourquoi pas un dictionnaire thématique, tel Qui m’aime me suive, dictionnaire commenté des allusions historiques.

Pourquoi certaines allusions (« sans peur et sans reproche », par exemple, ou « une révolution tranquille ») ont-elles marqué leur temps pour s’imposer dans le langage populaire, quitte à se transformer pour s’adapter à l’air du temps ? C’est ce que raconte Jean-Claude Bologne en retraçant leur histoire, dans une chasse au trésor passionnante à laquelle « il ne manque pas un bouton de guêtre ».

Amusant à lire, ce dictionnaire est l’instrument idéal à prendre pour s’occuper dans les embouteillages sur la route des vacances en jouant aux devinettes. Evidemment, il ne se lit pas d’une traite et c’est bien ça l’ennui de son emprunt à la bibliothèque : il faut le rendre, alors que c’est justement le lendemain de son retour qu’une nouvelle allusion vous vient aux lèvres et que vous aimeriez en découvrir le sens et l’origine.

Je vous en propose une complète pour finir : brûler ses vaisseaux

Cela signifie s’interdire la fuite pour se forcer au courage.

Et en voici l’origine (extrait du dictionnaire) : Agathocle, tyran de Syracuse, était assiégé par les Carthaginois, qui occupaient toute la Sicile. Incapable de défendre la ville, il décide de porter la guerre en Afrique, pour obliger les assiégeants à revenir défendre leur patrie. Profitant d’une escapade des navires carthaginois, il s’embarque avec une armée à moitié composée d’esclaves affranchis. Ceux-ci, déjà inquiets de ne pas connaître leur destination, sont en outre effrayés par une éclipse de soleil. Pour leur rendre courage et prévenir une rébellion, Agathocle fait brûler les vaisseaux qui les ont amenés dès le débarquement en Afrique. Ainsi, toute fuite étant rendue impossible, les soldats devront « vaincre ou mourir » (une autre expression présentée dans le dictionnaire commenté ces allusions historiques).

Qui m’aime me suive, dictionnaire commenté des allusions historiques, par Jean-Claude Bologne, Larousse 2007, 304 pages

référence bibliothèque : 082.2 BOL Q

Frédéric B. (Lecteur)

vendredi 19 septembre 2008

Enseignants, ceci vous concerne!

Depuis plusieurs années, la bibliothèque propose aux enseignants des livres en multiples exemplaires (jusqu'à 30) pour des activités en classe, du type "cercles de lecture". Plus de 150 séries sont disponibles à ce jour, du cycle 6-8 ans au 2ème degré du secondaire.
Les conditions d'emprunt? Ultra-simples et démocratiques : les livres sont prêtés gratuitement, et ce pour une durée de six semaines. Que peut-on rêver de mieux, on vous le demande? :-)
Une brochure détaillée, avec présentation de chaque livre, est disponible à la bibliothèque ou à la rubrique "Catalogues destinés aux enseignants" sur le blog (au-dessus à droite). N'hésitez pas à venir vous la procurer!
Et si vous ne trouvez pas le titre que vous cherchez parmi nos propositions, dites-le nous, nous accueillons avec plaisir toutes les nouvelles idées!
Vous venez de lire ceci et vous n'êtes pas enseignant? Parlez-en au professeur de vos enfants, ou aux enseignants de votre entourage, ils vous en remercieront! :-)

mercredi 17 septembre 2008

Un p'tit coup de pouce...

... c'est ce que propose l'Ecole des Devoirs du même nom depuis déjà trois ans, au deuxième étage de la bibliothèque, les lundis et jeudis de 15 heures 30 à 18 heures.
Géraldine, coordinatrice, et quelques bénévoles y accueillent une dizaine d'enfants de la première à la troisième primaire pour les soutenir dans leurs apprentissages.
Pour cela, il y a l'aide aux devoirs bien sûr, mais aussi des ateliers-lecture, peinture, jeux de société, informatique, etc... à travers lesquels l'enfant peut s'épanouir et stimuler son désir d'apprendre.
Envie de rejoindre l'équipe? Le P'tit Coup de Pouce cherche une bonne volonté supplémentaire le jeudi.
Profil recherché : dynamisme, ouverture d'esprit et ... un brin de patience! :-)
Vous vous êtes reconnu(e)? Contactez Brigitte, au service de l'Accueil extrascolaire, au 02/378.48.64

mardi 16 septembre 2008

Seul sur la mer immense


1947. Comme beaucoup d'autres enfants londoniens orphelins avec lui, Arthur est embarqué à Liverpool dans un grand bateau. Il ne sait pas où il va, et on l'a séparé de sa soeur Kitty. Au moment de se quitter, elle lui a donné une petite clé, en lui faisant promettre de ne jamais s'en séparer.
La destination du grand voyage d'Arthur, c'est l'Australie. Jamais il ne reverra l'Angleterre, ni sa soeur, dont avec le temps il finira par se demander s'il ne l'a pas rêvée.
Dans sa nouvelle vie, le petit Arthur traversera bien des épreuves, mais il rencontrera aussi des gens qui illumineront sa vie et lui donneront un sens.
Bien plus tard, sa fille Allie, à qui il a transmis sa passion de la mer, s'apprête à traverser les océans en solitaire jusqu'en Angleterre à bord d'un voilier dessiné par son père, pour retrouver la trace de cette mythique tante Kitty...

Voici donc, basé sur des faits réels, le dernier roman de Michaël Morpurgo, un auteur très prolifique, qui a déjà embarqué ses lecteurs dans de nombreuses aventures, au "royaume de Kensuké", sur les traces du "roi de la forêt des brumes", ou du "trésor des O'Brien", pour ne citer que celles-là, parmi mes préférées.
Les héros y sont confrontés à l'adversité, bataillent avec la vie pour trouver leur chemin, dans ces récits initiatiques et profonds.
"Seul sur la mer immense" ne fait pas exception à la règle, et apporte au lecteur le souffle de l'aventure, l'émotion et le questionnement , toutes qualités d'un bon et vrai roman.

Seul sur la mer immense, par Michaël Morpurgo, ed. Gallimard, 2008, 294p.

Isabelle P.

P.S. Une mention particulière pour le design de la couverture!

vendredi 12 septembre 2008

Jésus Christ superstar : 5 livres au-delà du Da Vinci Code



Tout le monde a entendu parler, vu l’adaptation cinématographique ou lu le désormais cultissime Da Vinci Code de Dan Brown, où l’on apprend que Jésus se serait marié avec Marie-Madeleine, avec laquelle il aurait eu une descendance qui aurait perduré jusqu’à nos jours. De nombreux autres ouvrages se sont intéressés à la vie réelle ou supposée du Christ et j’ai personnellement eu beaucoup de plaisir à les découvrir à la bibliothèque et à rapprocher progressivement les suivants.

Je me souviens tout d’abord avec émotion du Jésus le Dieu qui riait, par Didier Decoin, où l’on découvre un Jésus « pleinement homme, qui aime l'amitié, les escapades en bateau et les poissons grillés, le bon vin et ces fêtes dont est prodigue le calendrier juif » au-travers de l’histoire épatante « du versant lumineux d'un Dieu saisi par le bonheur d'aimer et partageant ce bonheur avec le monde entier ». Plus brownien est L’évangile de Jimmy, par Didier van Cauwelaert, où un réparateur de piscines du Connecticut se voit annoncer qu’il est un clone du Christ, conçu au départ du saint suaire de Turin !

Et si Jésus n’était pas mort sur la croix ? C’est ce que soupçonne déjà Eric-Emmanuel Schmitt dans L’évangile selon Pilate, dans lequel "l'affaire Yechoua" adopte vite des allures de véritable thriller. Plus tard, Gilbert Sinoué imagine dans Moi Jésus que le fameux coup de lance du soldat romain sauve le Christ en lui évitant un emphysème pulmonaire. Caché et soigné par ceux qui l'ont condamné à mort, Jésus entreprend alors de rédiger son propre évangile. A moins que le même coup de lance n’ait en réalité déjoué les plans de ceux qui cherchaient, eux aussi, à sauver Jésus en lui administrant un puissant « somnifère » au moyen de l’éponge trempée, mais non pas dans du vinaigre comme le rapportent les évangiles, dans le but de le faire rapidement apparaître comme décédé, de lui éviter ainsi de mourir et de pouvoir récupérer son corps pour le « réveiller » à l’abri… Tout ceci sous la lointaine protection de Claudia, la propre femme de Pilate, Celle qui voulut sauver Jésus.

On sait que certains de ces livres ont suscité une polémique avec les autorités religieuses. Particulièrement celui de Dan Brown, à cause du vilain rôle qu’il fait jouer à l’Opus Dei. Les autres sont plus subtils : leurs auteurs sont des écrivains accomplis dont vous avez certainement déjà apprécié d’autres ouvrages. Cela ne manque jamais de respect, le suspens est assuré, et cela conduit même parfois à se poser des questions sur sa foi et son rapport à la religion.



Da Vinci Code, par Dan Brown, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Daniel Roche, JC Lattès, 2004, 574 p.

Jésus le Dieu qui riait : une histoire joyeuse du Christ, par Didier Decoin, Stock, 1999, 318 p.

L'évangile de Jimmy, par Didier van Cauwelaert, Albin Michel , 2004, 420 p.

L'évangile selon Pilate, Eric-Emmanuel Schmitt, Albin Michel, 2001, 334 p.

Moi Jésus, Gilbert Sinoué, Albin Michel, 2007, 296 p.

Celle qui voulut sauver Jésus, Antoinette May, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Isabelle St. Martin, Michel Lafon , 2007, 366 p.


Frédéric B. (Lecteur)

mercredi 10 septembre 2008

Fête des enfants...


... au parc de Wolvendael, ce dimanche 7 septembre. Nous y étions, comme chaque année, pour présenter les activités de la bibliothèque. Malgré le temps pourri dont le ciel nous a gratifié, nous y avons rencontré beaucoup de monde, vous peut-être, et nous avons aussi fait la connaissance d'un chouette groupe de musiciens, la fanfare "Kermesz A l'Est".A défaut de soleil, leurs cuivres ont brillé de tous leurs feux dans notre stand. Merci à eux!

Pour les entendre à nouveau, rendez-vous sur leur espace internet : www.myspace.com/Kermeszalest.

Isabelle P.

Kivousavé


Kivousavé, ce n'est pas le nom d'une princesse japonaise, c'est comme cela que "la Vieille", la grand-mère de la narratrice, appelle son ex-belle-fille quand elle casse du sucre sur son dos à l'heure du thé, avec les autres commères du village.
L'adolescente écoute les ragots et les confidences à demi-mots, tentant d'en savoir plus sur cette mère qu'on lui avait dit être morte, mais qui semble bien plutôt l'avoir abandonnée quand elle avait deux ans. Abandonnée pour se sauver elle-même? C'est que la vie n'est pas drôle dans cette famille repliée sur elle-même et pourrie par les non-dits!
Le roman n'est qu'une longue lettre que la fille écrit à sa mère, comme un message à la mer, noircissant des pages et des pages, lui racontant sa vie triste et révoltée, entre une grand-mère qui n'aime que son chien et un père faible et vaguement incestueux. L'enfant grandit entre les mots qui humilient et les regards qui mettent mal à l'aise...
Heureusement, il y a Catherine, l'amie de toujours, Marie, la mère de substitution, sa passion pour les maths aussi, qui ouvrent l'horizon de l'adolescente, et l'aident à trouver des réponses à ses questions.
Elle évolue et se mue peu à peu en une jeune adulte qui se forge sa vérité et sa liberté, laissant libre cours à une force de vie tout à fait magnifique.
Un excellent roman, subtil et émouvant.
Présenté ici dans une collection pour adolescents, il avait été publié une première fois en 1995 dans une édition pour adultes, sous le titre "La princesse japonaise". Cette version est aujourd'hui épuisée.


Kivousavé, par Béatrice Hammer, ed. du Rouergue (DoAdo), 2008,285 p.

lundi 8 septembre 2008

Bruxelles ma belle....

Les vingtièmes journées du patrimoine à Bruxelles, c'est bientôt, les 20 et 21 septembre, plus précisément. Et bien sûr, 50 ans après l'exposition universelle, la manifestation ne pouvait porter d'autre titre que "Expo 58, avant-après"!
Une occasion particulièrement festive donc (puisque dimanche étant "sans voitures" les rues seront particulièrement animées!) de découvrir des aspects méconnus de notre patrimoine, d'entrer dans des lieux généralement fermés au public, de bénéficier des connaissances de guides passionnants, au rythme de l'une ou l'autre promenade.
A vélo sur les traces de l'architecte Brunfaut, en bus pour découvrir les belles villas Art déco d'Uccle ou à pied lors d'un rallye poétiquement intitulé "Vers le bonheur", il y en a pour tous les goûts!
Venez découvrir la brochure à la bibliothèque, et réservez sans tarder ce qui vous intéresse, certaines activités affichent "complet" très vite!

Et si vous préférez voyager dans votre fauteuil, n'oubliez pas les nombreux livres de la bibliothèque présentant Bruxelles sous tous les angles, parfois les plus inattendus, comme celui-ci : Je me souviens de Bruxelles, paru aux editions Castor Astral, dans la collection Escales du Nord en 2006.
Livre-miroir d'une ville cosmopolite ou "melting-pot" comme on dit chez nous, le livre mêle les déambulations littéraires de 19 écrivains qui racontent la ville telle qu'ils la voient, et les témoignages d'anonymes comme vous et moi, micro-trottoirs qui témoignent que Bruxelles évolue, se transforme mais est toujours bien vivante! Le tout est illustré de croquis à l'aquarelle, qui ajoutent au plaisir de la lecture.(référence bibliothèque : 81.9(493) JEM J)

Extraits :

"Je me souviens d'un épicier qui parlait un peu italien, un peu espagnol, un peu polonais, un peu arabe, et même quelques mots de persan. C'est ça, Bruxelles, des épiciers polyglottes." Martine, 36 ans.

"Je me souviens que c'est en vivant à Bruxelles que j'ai compris que c'est souvent le provisoire qui dure le plus longtemps." Anne, 56 ans.

"Je me souviens qu'il faisait terriblement froid à Bruxelles quand je suis arrivé du Zaïre. Au début, je portais tous mes tee-shirts à la fois, j'en avais sept sous mon pull, et j'ai trouvé du travail pour faire des déménagements parce que j'avais l'air très costaud" Amédée, 30 ans.

Je me souviens qu'historiquement, il y a peu de gens qui peuvent se dire Bruxellois et pourtant regarde autour de la table, si tu demandes aux gens qui est bruxellois : tout le monde. C'est quoi, être Bruxellois? C'est être de partout. Christian, 45 ans.

Et vous, de quoi vous souvenez-vous? :-)

Isabelle P.

jeudi 4 septembre 2008

Merlin toujours enchanteur



La difficulté pour un lecteur de la bibliothèque friand de bandes dessinées, c’est de trouver une série complète, de pouvoir alors l’emporter (six ouvrages maximum par emprunt : c’est bien dommage) ou de trouver les albums suivants de la série quand il rapporte les premiers. Enfin bref, lire des BD de la bibli, c’est accepter de picorer en pointillé… Je viens par exemple de découvrir trois « Merlin » (n° 3 à 5) sans avoir pu lire le début de la série - ce qui ne m'a pas rendu la chose incompréhensible -, ni savoir si je trouverai les quatre tomes suivants.

L’histoire se passe en Bretagne, forcément, « en une époque où les anciennes traditions disparaissent pour laisser la place au culte du Dieu Unique et où Ahès, une déesse celte, cherche à enrayer l’expansion du christianisme. Pour cela, elle ordonne la naissance d’un messie des anciennes croyances pour mener le combat et repousser à tout jamais l’envahisseur chrétien. Fils d’un esprit des airs et d’une vierge, Merlin suivra-t-il les voies qui lui sont tracées ? » (texte de présentation de l’éditeur).

Enormément de créations ont déjà brodé sur les thèmes de Merlin et de la geste arthurienne. Cette série les revisite elle aussi et plutôt avec brio grâce au dessin d’Eric Lambert, qui reste fluide et mesuré, sans tomber dans les excès de l’Heroic Fantasy, combiné au scénario cohérent de Jean-Luc Istin. Enfin, les couleurs sont agréables et participent également au plaisir de cette découverte.


Merlin (9 tomes), par Istin, Lambert et Stambecq, Soleils productions

(référence bibliothèque 087 IST M…)

Frédéric B. (Lecteur)

« Et après… »



Un thriller, c’est bien connu, ça doit répondre à certaines règles pour être haletant. Il en va de ce genre de littérature comme de la cuisine dite « internationale » : c’est la même chose sous toutes les latitudes du monde, les généralités culturelles remplaçant ici les ingrédients formatés. On lira ou mangera à Bangkok ce qu’on avait goûté à New-York et que l’on peut même (hélas ?) trouver à Bruxelles aussi. On est donc heureux pour Nathan Del Amico que « les 285 chevaux (de son) Range Roover collaient bien à la chaussée » et d’apprendre qu’ « Il mit dans le lecteur un album d’Eric Clapton et apprécia en connaisseur le riff inoubliable de Layla. » Plus tard, c’est Imagine qu’il écoutera… on ne s’y attendait pas.

« Et après… » est un roman de Guillaume Musso, paru en 2004 déjà. L’intérêt d’en parler ? 1° Son adaptation cinématographique est attendue pour la fin de cette année, sous le même titre d’ailleurs. 2° Le fait que ce livre est le premier d’une veine, puisque quatre autres, du même tonneau, sont parus depuis lors et ont confirmé la réputation « internationale » de l’auteur. Il suffit pour s’en convaincre d’aller visiter son site officiel (http://www.guillaumemusso.com/spip.php?rubrique6) où curieusement cependant son premier livre Skidamarink n’est plus pris en compte : erreur de jeunesse, ou faute de style comme le suggère un lecteur sur un autre site Internet ? 3° Il y a tout ce qu’il faut dans le bouquin, NDE comprise (expérience de mort imminente) pour un suspens suffisant et digne d’un bon thriller… bien qu’il ne m’ait pas empêché de dormir, ni par excès d’adrénaline, ni par frénésie de l’achever. La question devient dès lors à l’issue d’une telle lecture : et après ?

Et après…, par Guillaume Musso, XO Editions, 2004, 357 p.

(référence bibliothèque 8-3 MU 8475 E)

Frédéric B. (Lecteur)

lundi 1 septembre 2008

C'est la rentrée...

"C'est la rentrée pour les cartables. Ils comptent leurs petites affaires : crayons, feutres, ordinateur de poche, stylos, cahiers, sifflet prolongateur de récré, rigolmarrade en boîte... " : les ouroulbouloucks de Claude Ponti (1) souhaitent à tous les enfants une joyeuse rentrée! :-)
Quant à nous, c'est plutôt la rentrée littéraire qui nous occupe : plus de 600 livres paraissent cet automne, si l'on en croit les chiffres de la revue Livres Hebdo!
Parmi eux, certains recevront un accueil plus médiatisé que d'autres (n'est-ce pas, Amélie? :-)). Ceux-là n'auront pas besoin d'aide pour trouver leurs lecteurs. D'autres vous seront présentés dans les feuilles littéraires de vos quotidiens ou magazines préférés.
Quant à nous, bibliothécaires, nous continuerons à vous présenter nos coups de coeur, nouveautés ou non, au gré de nos lectures. C'est qu'il y a en effet sur nos étagères bien des livres qui, pour n'être plus sous les feux de l'actualité n'en sont pas moins à découvrir!
Bonne rentrée à tous... et bonnes lectures!

Isabelle P.

(1) Almanach ouzoulboulouck, par Claude Ponti, Ecole des Loisirs, 2007.