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vendredi 12 septembre 2008

Jésus Christ superstar : 5 livres au-delà du Da Vinci Code



Tout le monde a entendu parler, vu l’adaptation cinématographique ou lu le désormais cultissime Da Vinci Code de Dan Brown, où l’on apprend que Jésus se serait marié avec Marie-Madeleine, avec laquelle il aurait eu une descendance qui aurait perduré jusqu’à nos jours. De nombreux autres ouvrages se sont intéressés à la vie réelle ou supposée du Christ et j’ai personnellement eu beaucoup de plaisir à les découvrir à la bibliothèque et à rapprocher progressivement les suivants.

Je me souviens tout d’abord avec émotion du Jésus le Dieu qui riait, par Didier Decoin, où l’on découvre un Jésus « pleinement homme, qui aime l'amitié, les escapades en bateau et les poissons grillés, le bon vin et ces fêtes dont est prodigue le calendrier juif » au-travers de l’histoire épatante « du versant lumineux d'un Dieu saisi par le bonheur d'aimer et partageant ce bonheur avec le monde entier ». Plus brownien est L’évangile de Jimmy, par Didier van Cauwelaert, où un réparateur de piscines du Connecticut se voit annoncer qu’il est un clone du Christ, conçu au départ du saint suaire de Turin !

Et si Jésus n’était pas mort sur la croix ? C’est ce que soupçonne déjà Eric-Emmanuel Schmitt dans L’évangile selon Pilate, dans lequel "l'affaire Yechoua" adopte vite des allures de véritable thriller. Plus tard, Gilbert Sinoué imagine dans Moi Jésus que le fameux coup de lance du soldat romain sauve le Christ en lui évitant un emphysème pulmonaire. Caché et soigné par ceux qui l'ont condamné à mort, Jésus entreprend alors de rédiger son propre évangile. A moins que le même coup de lance n’ait en réalité déjoué les plans de ceux qui cherchaient, eux aussi, à sauver Jésus en lui administrant un puissant « somnifère » au moyen de l’éponge trempée, mais non pas dans du vinaigre comme le rapportent les évangiles, dans le but de le faire rapidement apparaître comme décédé, de lui éviter ainsi de mourir et de pouvoir récupérer son corps pour le « réveiller » à l’abri… Tout ceci sous la lointaine protection de Claudia, la propre femme de Pilate, Celle qui voulut sauver Jésus.

On sait que certains de ces livres ont suscité une polémique avec les autorités religieuses. Particulièrement celui de Dan Brown, à cause du vilain rôle qu’il fait jouer à l’Opus Dei. Les autres sont plus subtils : leurs auteurs sont des écrivains accomplis dont vous avez certainement déjà apprécié d’autres ouvrages. Cela ne manque jamais de respect, le suspens est assuré, et cela conduit même parfois à se poser des questions sur sa foi et son rapport à la religion.



Da Vinci Code, par Dan Brown, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Daniel Roche, JC Lattès, 2004, 574 p.

Jésus le Dieu qui riait : une histoire joyeuse du Christ, par Didier Decoin, Stock, 1999, 318 p.

L'évangile de Jimmy, par Didier van Cauwelaert, Albin Michel , 2004, 420 p.

L'évangile selon Pilate, Eric-Emmanuel Schmitt, Albin Michel, 2001, 334 p.

Moi Jésus, Gilbert Sinoué, Albin Michel, 2007, 296 p.

Celle qui voulut sauver Jésus, Antoinette May, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Isabelle St. Martin, Michel Lafon , 2007, 366 p.


Frédéric B. (Lecteur)

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