lundi 14 juin 2010
Ténébreuses
Depuis le succès de "Millenium", la littérature policière nordique semble plus visible dans les rayons des librairies et bibliothèques, et ses auteurs mieux connus.
Karin Altvegen est une auteure suédoise, petite-nièce d'Astrid Lindgren d'ailleurs,mais le moins que l'on puisse dire à son propos est que ses personnages n'ont pas grand-chose à voir avec Fifi Brindacier ! "Ténébreuses" porte bien son titre : l'âme humaine est plus noire que noire, et l'auteur s'attache à nous le démontrer tant et plus. Les ressorts de cette noirceur? le pouvoir, la gloire, l'amour, encore et toujours.
Axel Ragnerfeldt, prix Nobel de littérature et actuellement réduit à l'état de légume par une attaque cérébrale, est au centre de la toile. Autour de lui gravitent sa femme Alice, écrivain elle aussi mais qui a sacrifié ses ambitions à celles du grand homme, avec les frustrations que l'on devine, son fils Jan-Erik qui vit à travers l'oeuvre de son père, Annika, sa fille, morte à 15 ans, fauchée par un chauffard...Et puis d'autres, qui ont aimé ou haï l'écrivain. La mort solitaire de Gerda Persson, domestique de la famille pendant de longues années va mettre au jour de manière tout à fait inopinée une série de secrets bien gardés...
"Tout avait commencé bien longtemps auparavant.Il ne leur restait plus qu'une heure avant que leur monde ne s'écroule à jamais". C'est bien là le propos et la force de l'intrigue de Karin Altvegen : démonter l'engrenage qui amène ses personnages d'un comportement X à la dévastation totale de leur existence.
Ténébreuses, par Karin Alvtegen, ed. Seuil (points policier), 2008, 348p.
Isabelle P.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire