Londres, 33, Georgiana Street : un immeuble miteux, limite taudis. Les habitants en sont plutôt bizarroïdes : Isabel, une vieille femme mêle-tout et son cabot, Paillasson; Steve, le propriétaire, peau de lézard et lunettes de soleil, même quand il pleut; Mick, drogué, pistolet tatoué sur la jambe; Bohemia, petite fille de 10 ans qui vit avec Cherry, sa mère, alcoolique et paumée...
Sam, 17 ans, fugueur, débarque dans l'immeuble. Il s'est enfui à Londres pour y oublier un acte dont il éprouve, on le découvrira au fil des pages, beaucoup de remords.
Ici, pense-t-il, il sera transparent et ignoré de tous. Mais Sam se trompe, bien sûr car où que l'on aille, on est toujours responsable de ce qui est arrivé par sa faute. Et s'il espérait se faire oublier, c'est plutôt raté : la vieille Isabel s'inquiète pour lui et cherche à percer son secret, et Bohemia a décidé qu'il était son meilleur ami, ce qui aura des conséquences imprévisibles...
Le récit à deux voix en alternance, celle de Sam et de Bohemia, fait découvrir peu à peu le parcours de chacun. Comme des petites fourmis sur un chemin, Isabel, Cherry, Bohemia et les autres sont fragiles et à la merci des obstacles. Mais ensemble, aucun fardeau n'est trop lourd...
La fourmilière, par Jenny Valentine, ed. Ecole des Loisirs (Medium), 2011, 265p.
Isabelle P.
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