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mardi 7 janvier 2014

Europalia Inde : derniers jours...



Il est encore temps de venir à la bibliothèque découvrir, si ce n'est déjà fait, la très riche bibliographie établie par les bibliothèques de la région bruxelloise au sujet de la littérature indienne, mais ne tardez pas, les livres exposés vont bientôt retrouver leur place habituelle dans les rayons!

Et si la bibliographie vous semble trop touffue, voici pour vous quelques uns de nos coups de coeur!




Compartiment pour dames, par Anita Nair, ed. Piquier (poche)

Un train en Inde, qui s’en va vers le Sud.
A l’intérieur, un compartiment réservé aux femmes.  Dans ce wagon, six femmes rassemblées là par le hasard.  Au centre de ce huis-clos, Akhila, 45 ans.
Elle s’est trouvée brutalement responsable de sa famille à la mort de son père et ne s’est jamais mariée.   25 ans plus tard, elle se retourne sur sa vie et n’y voit qu’oubli de soi-même et enfermement . Elle a entrepris ce voyage sur une impulsion, une urgence : celle de ne pas passer à côté du reste de sa vie.
L’intimité forcée pousse aux confidences, et chaque passagère va livrer un peu d’elle-même à Akhila, mettant ainsi au cœur de ce roman choral le problème majeur de la femme indienne, quels que soient son âge et sa caste : sa dépendance à l’homme, père, mari ou fils, et la menace que constitue pour l’ordre social et familial une femme célibataire et autonome.
A l’arrivée, Akhila devra faire un choix : continuer à vivre par procuration, dans les différents « compartiments pour dames » où les hommes lui permettront d’être, ou…
De beaux portraits de femmes qui vivent et qui vibrent, sous la plume d’Anita Nair, auteure native du Kerala, dans le sud de l’Inde.


La fille secrète, par Shilpi Somaya Gowda.- Gallimard, 2013.- (Folio).

Un récit poignant, qui plonge dans le drame des filles nées dans des familles paysannes indiennes pauvres, et dont on se débarrasse, au pire par l’infanticide, au mieux dans un orphelinat.
Asha a eu de la chance, et 20 ans après son adoption aux Etats-Unis, cherche à renouer avec ses origines…

La chambre des parfums, par  Inderjit Badhwar., Le livre de poche, 2006.

Veillant son père mourant, le narrateur revoit sa jeunesse dans cette province du Nord de l’Inde.  Emigré aux Etats-Unis, il s’interroge sur son identité écartelée entre ses racines indiennes incarnées par son père, le « shikari » vénéré, et le bouillonnement de sa culture  d’adoption.  Un roman en grande partie autobiographique, Prix du premier roman étranger en 2004.

L’émeute, par Shashi, Tharoor.- Seuil, 2004.- (Points).

1989 : une jeune Américaine, bénévole dans une ONG au Nord de l’Inde est poignardée au cours d’un affrontement entre Hindous et Musulmans. Était-elle au mauvais endroit au mauvais moment ? Son assassinat a-t-il une autre cause ? Témoins et protagonistes racontent la genèse du drame dans un roman choral qui donne à voir les complexités indiennes héritées du passé et  les dérives identitaires qui en découlent.

Le vendeur de saris , par Rupa, Bajwa.- J’ai lu, 2007.

Ramchand, le jeune vendeur de saris, aspire à une vie meilleure mais se heurte à la cruauté des inégalités sociales et culturelles de la société.  Riches et pauvres y vivent aux antipodes les uns des autres, et l’oublier expose à toutes sortes de déboires…
Entre comédie et tragédie, un portrait plein de sensibilité du quotidien indien.


Bonnes lectures!

Isa P.



 

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