Il est encore temps de venir à la bibliothèque découvrir, si ce n'est déjà fait, la très riche bibliographie établie par les bibliothèques de la région bruxelloise au sujet de la littérature indienne, mais ne tardez pas, les livres exposés vont bientôt retrouver leur place habituelle dans les rayons!
Et si la bibliographie vous semble trop touffue, voici pour vous quelques uns de nos coups de coeur!
Compartiment pour dames, par Anita Nair, ed. Piquier
(poche)
Un train en Inde, qui s’en va vers le Sud.
A l’intérieur, un compartiment réservé aux femmes. Dans ce wagon, six femmes rassemblées là par
le hasard. Au centre de ce huis-clos,
Akhila, 45 ans.
Elle s’est trouvée brutalement responsable de sa famille
à la mort de son père et ne s’est jamais mariée. 25 ans plus tard, elle se retourne sur sa
vie et n’y voit qu’oubli de soi-même et enfermement . Elle a entrepris ce
voyage sur une impulsion, une urgence : celle de ne pas passer à côté du
reste de sa vie.
L’intimité forcée pousse aux confidences, et chaque
passagère va livrer un peu d’elle-même à Akhila, mettant ainsi au cœur de ce
roman choral le problème majeur de la femme indienne, quels que soient son âge
et sa caste : sa dépendance à l’homme, père, mari ou fils, et la menace
que constitue pour l’ordre social et familial une femme célibataire et
autonome.
A l’arrivée, Akhila devra faire un choix : continuer
à vivre par procuration, dans les différents « compartiments pour
dames » où les hommes lui permettront d’être, ou…
De beaux portraits de femmes qui vivent et qui vibrent,
sous la plume d’Anita Nair, auteure native du Kerala, dans le sud de l’Inde.
La fille secrète, par Shilpi Somaya
Gowda.- Gallimard, 2013.- (Folio).
Un récit poignant, qui plonge dans le drame des filles
nées dans des familles paysannes indiennes pauvres, et dont on se débarrasse,
au pire par l’infanticide, au mieux dans un orphelinat.
Asha a eu de la chance, et 20 ans après son adoption aux
Etats-Unis, cherche à renouer avec ses origines…
La chambre des parfums, par Inderjit
Badhwar., Le livre de poche, 2006.
Veillant son père mourant, le narrateur revoit sa
jeunesse dans cette province du Nord de l’Inde.
Emigré aux Etats-Unis, il s’interroge sur son identité écartelée entre
ses racines indiennes incarnées par son père, le « shikari » vénéré,
et le bouillonnement de sa culture
d’adoption. Un roman en grande
partie autobiographique, Prix du premier roman étranger en 2004.
1989 : une jeune Américaine, bénévole dans une ONG
au Nord de l’Inde est poignardée au cours d’un affrontement entre Hindous et
Musulmans. Était-elle au mauvais endroit au mauvais moment ? Son
assassinat a-t-il une autre cause ? Témoins et protagonistes racontent la
genèse du drame dans un roman choral qui donne à voir les complexités indiennes
héritées du passé et les dérives
identitaires qui en découlent.
Le vendeur de saris , par Rupa, Bajwa.- J’ai
lu, 2007.
Ramchand, le jeune vendeur de saris, aspire à une vie
meilleure mais se heurte à la cruauté des inégalités sociales et culturelles de
la société. Riches et pauvres y vivent aux
antipodes les uns des autres, et l’oublier expose à toutes sortes de déboires…
Entre comédie et tragédie, un portrait plein de
sensibilité du quotidien indien.
Bonnes lectures!
Isa P.
Bonnes lectures!
Isa P.
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