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mardi 24 novembre 2009

D'une seule voix



La récente collection "D'une seule voix" chez Actes Sud s'adresse aux adolescents et aux jeunes adultes. Son titre en décrit bien la démarche, puisqu'il s'agit toujours de monologues . La mise en page a d'ailleurs, nous dit l'éditeur, été spécialement étudiée pour faciliter la lecture à voix haute de ces textes forts et porteurs d'émotion.
Dans La piscine était vide, le récit de Célia, 16 ans, commence par l'annonce de son acquittement. Elle était accusée par la mère d'Alex, son petit ami, de l'avoir tué en le poussant dans une piscine vide. Traumatisée par cette mort vécue en direct et par la haine de la mère de l'adolescent, elle raconte ce grand amour tragiquement terminé, passe en revue tout ce qui s'est passé le jour fatal... Par la grâce de l'écriture sensible et juste de Gilles Abier, la voix de la narratrice entraîne le lecteur au coeur même de ses émotions.
La forme du discours, très orale, les rend encore plus palpables, à travers des hésitations, des digressions, des reprises de souffle subites.
La fin choisie par l'auteur ajoute une dimension particulière au récit.
Ce livre fait partie de la sélection 2010 catégorie Un basket du prix Farniente.

Dans Un endroit pour vivre, le narrateur a 16 ans lui aussi. Elève sans histoires, il se révolte pourtant contre le nouveau proviseur obsédé de résultats et traquant les amoureux dans les couloirs, au prétexte que le lycée ne doit être qu'un lieu de travail.
"Je n'ai jamais compris, dit le héros, l'opposition entre la vie et le boulot. On nous les présente comme antinomiques, partout, et je ne vois pas pourquoi?... Le travail c'est la vie, la vie c'est du travail. L'amour, ça se travaille. L'amitié aussi. Le travail, c'est avant tout du lien, non?"
Alors il raconte en images tout ce qui fait du lycée un lieu de vie : l'amour, la haine, la souffrance, la solidarité, la tendresse... Cinq minutes trente de film, cinq minutes trente de vie et d'émotions.

La piscine était vide, par Gilles Abier, 2008, 65p.
Un endroit pour vivre, par Jean-Philippe Blondel, 2007, 77p.

Isabelle P.

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