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mardi 2 décembre 2008

Amour impossible ?



Pauvre Andela. On le sait dès la première page du roman que son histoire avec François Ackerman va mal se terminer, quand il lui écrit « j’ai toujours la même affection pour ma famille mais je dois être vigilant pour ne pas la blesser ». Fermer le ban. On a compris qu’il ne la quittera jamais, sa famille. Et c’est bien ce qu’il advient à la page 199, où l’homme chat disparaît (lâchement) en abandonnant sa mue d’homme-tigre…

L’intérêt du récit tient ailleurs. Dans le style certainement, qui est enlevé, et la pétulance du vocabulaire, typiquement africain au risque de tomber dans un stéréotype. Dans l’histoire ensuite, qui raconte la confrontation entre deux univers : celui d’une jeune africaine, célibataire et mère d’une ado rebelle, avec un blanc plus âgé qu’elle, marié et sans enfants. Elle écrit, il est présentateur vedette de télévision. Aussi la question devient-elle classiquement de savoir si leur amour l’emportera-t-il sur les conventions sociales, le confort des habitudes et la peur de l’inconnu ?

Mais il se passe autre chose durant la lecture. On se dit que le portrait de François Ackerman ressemble furieusement à celui d’un animateur bien connu. On se renseigne et, en effet, c’est bien de Michel Drucker qu’il s’agit. On dit que l’auteure et lui ont eu cette aventure que le roman raconte. Alors coup de pub ou règlement de compte ? Sans doute un peu mais plus aussi comme la dernière phrase du livre le suggère : « L’acte le plus courageux de la vie de François, c’est de m’avoir aimée et à ça, il n’y a rien à rajouter ».

L’homme qui m’offrait le ciel, par Calixthe Beyala, Albin Michel, 2007, 215 p.

Référence bibliothèque 8-3 BE 9704 H

Par Frédéric B. (Lecteur)

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